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07/07/2016

Les Fils de Crazy Horse

 

L'Amérique de Reagan à Trump aime les cowboys, qui trempent leur santiags dans des puits de pétrole, qu'exploiteront leurs petits-fils. L'Amérique du storytelling, la naissance d'une nation qui s'est écrite sur les cendres de Wounded Knee. "Nous devons agir contre les Sioux avec un zèle vengeur et au besoin aller jusqu’à leur complète extermination" s'écrie le Général Shéridan. Nous n'avons jamais fait la guerre aux amérindiens, nous nous sommes contentés d'exiger des droits de passage dans les réserves. Tel est le discours officiel. Jamais de guerre. " Quand plane le curare, et crache le FM, quand passe les barbares sur les corps des indiennes, tu sais l'odeur du sang et de l'or est la même!"

Hécatombe

Je veille les plaines la nuit, pour lire le reflet des constellations dans l'herbe fraîche du Wyoming. Un peu d'arithmétique, de 11,5 millions à la fin du XVème siècle la population indienne n'émarge plus qu'à 250 000 en 1890, est-ce vraiment la faute de Gary Cooper ? Un brin, indirectement, les épidémies dues au virus importés par Gary et autres colons européens, les famines dues à leurs intrusions de sales trappeurs du dimanche, la chasse effrénée aux bisons, que Kevin Kostner ne peut empêcher avec sa Winchester - à vendre dans son jus sur Badoo- tout concourt à faire mourir de faim les Mohicans, les Apaches et autres Dakotas. Oh! Je n'ai plus un Siou pour faire la cuisine. La recherche tatonne. Et si le choc bactériologique, les déprédations, l'absence réfléchie de mesures sanitaires, sont certains, le terme "Génocide" , utilisé par leurs descendants face aux touristes qui viennent acheter 4 dollars le paquet de cigarettes dans les réserves, demeure impropre à désigner cette hécatombe.

All apologies

En 2009, Barack Obama, se garde bien de l'utiliser lorsqu'il signe les excuses de la Nation américaine. Cependant, ses excuses demeurent une reconnaissance implicite des déplacements forcés et de massacres commis par les militaires. La conquête de l'Ouest ne s'est pas faite avec des couteaux en plastique. Les pionniers, fermiers se font souvent forts de massacrer les indiens, et de chasser les populations autochtones. Les meurtres racistes demeurent peu condamnés par l'Etat fédéral, qui laisse trop de liberté à ses chercheurs d'or.Les massacres culminent avec celui des indiens de Californie.
"Une guerre d'extermination continuera à faire rage entre les deux races, jusqu'à ce que la race indienne soit éteinte"
Peter H. Burnett, Gouverneur de Californie, Janvier 1851.
Les Etats-Unis heureux n'ont pas d'histoire, et que vienne le temps d'une historiographie sérieuse qui ne prenne pas comme référence Will Smith dans Wild Wild West, alors seulement saurons-nous les raisons intégrales de ce cataclysme démographique qui combine plusieurs facteurs et est jalonné d'incessantes guerres de territoire.

Les "Native americans" aujourd'hui.

Tout le monde s'en fout. 2,1 millions d'Indiens d'Amérique vivent sous le seuil de pauvreté. Mais de quoi se plaignent-ils ? Depuis la lutte pour les droits civils en 1969 ils peuvent faire appel à un avocat en cas d'arrestation, et ne purgent plus un an d'emprisonnement quel que soit le délit commis. Tu devrais méditer ça, toi qui voles des poires à ta grand-mère. Et en 2007, suite à un froid polaire, le Gouverneur du Dakota du Sud déclare l'Etat d'Urgence, sauf...dans les réserves indiennes. Si on pouvait les congeler et les ressortir à Disneyland... Aucun "Américain natif" ne jouit de la plénitude des droits des autres citoyens.

Balayer devant son tipi

Qui se souvient que les Français ont forcé les Indiens Choctaws à décimer les Indiens Chickasaws, en échange d'un protectorat?

Little Big Horn

Le 25 juin 1876...peu avant la Fête de la musique....

Petite grosse claque.

Émoustillé par la présence d'un gisement aurifère, le 7ème régiment de cavalerie, fort de 650 hommes, sous l'égide du Lieutenant Colonel Custer, se lance à l'assaut. Il compte venir à bout d'une coalition de Sioux et de Cheyennes de 6 à 7000 âmes, conseillée par le chef Sitting Bull, excusez du peu. À proximité de la rivière "Petit mouflon" dans le Montana, la cavalerie se lance dans un encerclement mal préparé du camp. Connaissant mieux les lieux Sitting Bull et le sexy Crazy horse, nourrissent le feu, serpentent, incendient les buissons, coupent la retraite des bataillons de Custer. Le combat dure 5 heures. 263 hommes du 7 ème de cavalerie trouvent la mort. Pour Custer les Black Hills deviennent une morne plaine, où sa dépouille  fait le bonheur des corbeaux. L'histoire sourit aux perdants.