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04/08/2011

Nuits laponnes

La Baltique a la blondeur de l'écume et porte la marque des jours de neige. Il est 23h30 aux portes de la Laponie. 9 degres celsius. Le vent balaie la rue principale et rosit les pommettes. Le Finnois reste inintelligible et c'est encore pire à l'écrit. "Je suis perdu" se traduit par" Olen menettänyt". 

Dans une région où il fait moins trente l'hiver, le rock est une question de survie. Nous prenons un bain de pureté car le vent passe la lumière au tamis.

Un air vivifiant, unique, une sorte de signature. La signature de la Baltique et de ses demoiselles d'honneur.

Les garçons en chemises de bûcheron et les jolies blondes ont encore des rêves. 6 mois d'obscurité, ça laisse le temps de rêver, de regarder la forêt ou de s'ennuyer. Il y de la richesse à s'ennuyer. C'est comme creuser le sable pour trouver des coquillages

Faudra faire gaffe, les finnois vont me pendre à leur étendage.  Solo de guitare. Coup de vent. Des joggeurs passent, jusqu'à 1 heure du matin. Lorsque l'été est là, les habitants en profitent jusqu'à la dernière goutte, l'hiver ils se glissent sous la couette. Tout le monde aime Moby et certaines finlandaises sont habillés comme des sacs, mais peu importe. Car la nature nous rappelle gentiment à notre humanité.

Minuit, la lune se lève et les rockeurs prennent leur petit déjeuner.

Nous n'avons que deux heures avant l'aurore. Dépêchons-nous et faisons l'amour.

 

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