Interview exclusive

Bonjour Stéphan, nous ne nous attendions pas à ce que vous donniez votre avis sur l'Iran, pour quelle raison prenez-vous la parole?

Je suis un homme simple, qui vit frugalement, je suis aussi qualifié qu'un journaliste de BFM ou de Direct Soir : je lis, je me cultive, je suis mal payé, je gaspille mon temps sur des sites idiots, comme nombre de mes confrères blogueurs.

Vous êtes politologue?

Oui, j'aime aussi donner mon avis sur les sous-vêtements.

Pensez-vous qu'il faille frapper les installations nucléaires iraniennes aujourd'hui mardi 21 février?

Comme vous le voyez sur la carte, les installations nucléaires sont disséminées sur tout le pays (Téhéran, Ispahan...). Elles sont enfouies très profondément dans des bunkers avec des murs de béton de 5 mètres de large. Tout porte à croire qu'une intervention israëlienne serait brouillonne et coûteuse en vies humaines. Et la population civile iranienne s'ennuie depuis la fin de la guerre Iran-Irak.

La flotte israëlienne est-elle suffisamment importante?

Oui, elle dipose de 120 avions de chasse et il y en a toujours trente à la station essence.

Donc selon vous, il faut privilégier le dialogue?

Mahmoud Ahmadinejad  est un homme pragmatique et ouvert à la discussion, pas un paysan mal dégrossi. Il aime les macarons. Son programme nucléaire est avant tout destiné à des utilisations civiles : il teste des LED pour les illuminations de Noël. Il est aimé de son peuple, surtout les femmes et les étudiants.

La situation est donc inextricable?

D'un côté les vrais cons va-t-en guerre, de l'autre un Pasdaran qui a passé sa jeunesse à courir derrière les femmes et à planifier des prises d'otages. Nous devons nous rendre à l'évidence : la situation est complexe. Il faut s'en remettre à Sarkozy. Brûler des cierges et bien choisir ses journaux.

Que conseillez-vous à ceux qui prônent une intervention?

Faire abstraction du peuple iranien et des populations civiles.

Merci Stéphan, pour votre analyse.

De rien, les prochaines seront payantes.

                                                               Propos recueillis par Ariane Souhrasab, Carte Wikipedia