08/04/2012
Joyeuses Pâques
Préférez-vous les cœurs d’homme ou les cœurs en pain d’épices ?
Les cœurs à la cannelle. À l’anis étoilé, à la fleur de sel. Le ciel et la mer se fondent dans les cœurs en pain d’épices. Ces objets traditionnels résistent aux orages, à la pluie, aux rayons de soleil, aux giboulées de mars.
Ils ne se brisent pas comme un cœur de femme et n’ont pas le goût de la souffrance. Les cœurs en pain d’épices sont beaux, peuvent décorer les étagères, s’asseoir sur nos genoux, et servent de signes de reconnaissance dans les gares.
Leur recette est secrète. Ils ne s’accélèrent pas, ne battent pas la chamade, n’ont pas le mal de mer et flottent sur la Baltique.
17:15 Publié dans Actualité, Inclassable | Commentaires (0) | Tags : actualité, joyeuses pâques, littérature, baltique, pologne | | Digg | Facebook |
05/01/2011
Où est le Tarama?
Sur la plage blanche (oui, l'histoire se passe en Mer Baltique), il y a des Suédoises qui pique-niquent.
La neige recouvre le rivage et Romain Gary les observe, les doigts de pieds en éventail, en mangeant du concombre salé. Mais qui voit-il ?
Elle a les cheveux courts, un tee-shirt à l'effigie d'un journal. Elle se promène sur la plage, en criant " New York Herald Tribune ! New York Herald Tribune !" Ne serait-ce pas... non ce n'est pas elle !
Déçu.
D'un coup, il apprécie beaucoup moins son concombre salé. Elle est passée si vite.
Il a appris des rudiments de suédois, avec sa mère, à Nice, alors il perçoit quelques mots de la conversation. On parle du Lac Vanern, de la légende de Gosta Berling, de pasteurs et de messes de minuit.
À Stockholm, des patineurs se dandinent -les Suédois étaient déjà très sportifs à l'époque. Romain a toujours du mal avec le patin. Ce n'est pas un sport de résistant, ni d'ambassadeur. Alors il mange encore du concombre salé. Et s'imagine sur une plage à Ramatuelle, avec sa mère qui l'entraîne dans ses pérégrinations, pour distribuer des bijoux. Si, si, elle a été bijoutière ! Ramatuelle à l'époque n'accueillait que quelques Russes, qui délaissaient le Négresco. (Si, si, sa mère a travaillé au Négresco !)
Il ouvre les yeux et revient à lui devant un étale de gâteau à la carotte.
Non, ce n'est pas elle. Elle est passée si vite.
13:04 Publié dans Nouvelles, récits | Commentaires (0) | Tags : suède, suédoises, stockholm, negresco, concombre salé, lac vanern, russes, ramatuelle, tarama, baltique, gosta berling, jean seberg, nice, romain gary | | Digg | Facebook |