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03/02/2013

La Bretagne, ça vous gagne.

Saint-malo est un hors-d'oeuvre, une fondue de poireaux sous les noix de Saint-Jacques, rien de plus. Un office du tourisme pour les usagers du Tgv. Mais il faut s'enfoncer dans les terres, ramasser des bruyères en silence, boire à la fontaine de Barenton, marcher sur les pas de Tess dans les chemins boueux de Locronan,  discuter avec des suicide girls dans les rues du Bono, pour que la Bretagne vous laisse entrer, pour goûter aux lèvres de Mélusine.

Il y a dans le granit de Saint Malo, comme un goût des départs et de la résistance à l'oppression. On ne fait pas de quartier à Saint Malo. Si la ville est détruite, on reconstruit. Le Breton est persévérant. C'est une cité moderne avec un charme fou. Se balader à marée haute sur la muraille, retrouver Margot derrière les flots bleus, la piscine au plongeoir rouillé, les hôtels qui puent le poisson. Il y a des originaux qui lisent Chateaubriand sur sa tombe. Filez manger des pommes de terre salées au Chalut, vous m'en direz des nouvelles. Les omelettes de qui vous savez où savez, c’est rien. Sur la longue plage, le bar rasta promène sa silhouette burlesque, je ne vois pas pourquoi Bob Marley s’y serait arrêté, excepté pour jouer au ballon rond, à moins que ce ne fût une parenté pirate avec la Jamaïque et que Surcouf vînt y danser le reggae.

 

La muraille joue le rôle d’écran acoustique, nous cessons nos conversations.

 

Un chapeau, une cité corsaire, une manière d'huître.