13/04/2014
Les grands Entretiens du mardi de Pardie - Angie David
Des yeux bleus d'une clarté matinale. Lucides. Lorsque je me rendis au rendez-vous, j'avais en tête une image sulfureuse d'Angie, drapée dans une forme de parisianisme et de goûts des micros. Angie est Responsable éditoriale chez Léo Scheer, mais aussi Prix Goncourt de la Biographie pour un livre de référence sur Dominique Aury, l'auteure d'Histoire d'O. Elle récidive avec un autre récit de vie, celui de Sylvia Bataille, femme de Georges et actrice mythique de Partie de Campagne. La lecture aiguise notre curiosité : la biographie nous mène dans les alcôves du Surréalisme et de la bohème littéraire des années 1930, dont Angie David se révèle une évocatrice peu superficielle, directe et réfléchie. Je lirai ses prochains ouvrages.
Bonjour Angie, vous avez obtenu le Prix Goncourt de la biographie pour celle de Dominique Aury, l'auteur d'Histoire d'O, et désormais vous publiez un roman biographique sur Sylvia Bataille. Qu'est-ce qui vous plait particulièrement dans ce genre ?
Je n'ai pas d'imagination, et j'aime parler de la réalité. Il y a plus de matière. Ce sont également des rencontres. Avec Dominique Aury, l'idée du livre s'est imposée rapidement. Je n'avais pas l'impression d'avoir en moi une œuvre, donc c'était une bonne porte d'entrée. Elle m'a permis de me mettre à l'écriture, de faire un travail de recherche – j'aime cela.
J'ai lu Sylvia Bataille comme une plongée passionnante dans la vie artistique et littéraire de l'entre-deux guerres. Parmi les écrivains que l'on croise dans le livre, quel est celui qui vous attire le plus ?
Ce serait difficile de n'en choisir qu'un seul, car il y en a beaucoup et ils sont quand même formidables, ce serait injuste ; mais ce n'est pas Bataille qui m'attire le plus : davantage Sylvia que Georges, les copains de Georges plus que lui-même, l'époque, la place des femmes auprès de ces hommes illustres. Je n'ai pas fait ça parce que je suis une fan de Bataille. Il y a peut-être, deux personnages que je préfère aux autres : Michel Leiris et Jacques Prévert. Michel Leiris est un écrivain assez peu connu du public, alors qu'il a joué un rôle très important dans l'histoire de la littérature et des sciences humaines, puisqu'il était anthropologue. Et Prévert, que l'on croit connaître, via les films ou les poèmes qu'il a écrits. On ne mesure pas à quel point, c'était un personnage extraordinaire, haut en couleurs. Nous en avons une image plus commune que ce qu'il était.
Il est effectivement présenté dans le livre de manière indépendante des groupes qui tournent autour de lui : il participe à tout, tout en gardant une forme de liberté. C'est le portrait en creux que vous suggérez. Il y a également une rivalité qui sous-tend le récit entre Bataille et Breton.
Oui, c'est le cœur, l'histoire du Surréalisme. Dès le début, il y a une dissidence dont Bataille va devenir comme le chef de file. En réalité, Breton énervait beaucoup de monde, mais avant Bataille, personne n'osait le dire ou former un contre-mouvement. Bataille va apparaître comme un outsider. Ils vont se détester. Breton est horrifié par la figure de Bataille : l'homme, ses écrits, sa vie. Comme Breton associait totalement la vie privée à l'œuvre, pour lui, tout était question de Morale. Évidemment, Bataille était complètement débauché dans sa vie et si extrême et transgressif dans son œuvre que, pour Breton, c'était l'homme à abattre. Bataille va rallier derrière lui un certain nombre de gens ; ça se joue au moment de l'adhésion au Parti communiste, qui va devenir le centre des débats, au sein du mouvement surréaliste. Savoir qui adhère ou pas. Est-ce qu'on a le droit de ne pas adhérer tout en restant membre actif du mouvement ? Ce sont des questions qui vont très nettement diviser le groupe, mais il y a aussi celles qui concernent « l'à côté » de l'œuvre. Par exemple, le rôle des activités dites « alimentaires » : on va accuser Desnos d'être publicitaire et journaliste pour vivre, et d'autres encore d'écrire des romans, ou de faire du théâtre comme Artaud. Le théâtre est une activité considérée par Breton comme « putassière », honteuse. Il n'y a que la poésie qui trouve grâce aux yeux de l'orthodoxie surréaliste, et donc Bataille incarne cette opposition. Le clivage est grand et détermine le paysage de l'époque.
Moi qui n'aime pas les textes de Breton, j'ai trouvé qu'il était représenté de manière particulièrement antipathique. Une forme de théoricien politique très moralisateur, c'est une figure que je pressentais et que vous soulignez.
Des artistes comme André Masson le racontent dans des entretiens, ils expliquent que leur « patron » était comme ça. Il y a eu toute une vague d'excommunications du mouvement assez choquante et des procès d'intention avec exclusions votées à la majorité, insultes, et en même temps c'est assez intéressant de voir à quel point ces gens prenaient la littérature au sérieux. Aujourd'hui nous avons du mal à nous représenter ces enjeux passionnels, c'est finalement assez sympathique, des gens capables de se déchirer pour des questions de peinture, de littérature, ou de poésie ; cette dimension-là m'intéresse.
Et Sylvia est-elle libre ?
Oui, formidablement libre pour son époque, mais j'ai cherché à souligner que, aussi en avance fût-elle, elle ne réussit pas à s'émanciper totalement. Sylvia était une personnalité très forte, indépendante financièrement, c’est même elle qui a aidé Bataille tout au long de sa vie. Elle entretenait sa mère, ses sœurs et son frère, sa fille Laurence, qu’elle a eue avec Bataille. Et, en même temps, elle a souffert d’être délaissée par tous les hommes qu’elle a aimés. La liberté sexuelle profite davantage aux hommes, et les femmes ne sortent jamais complètement de leur rôle d’objet de désir. Sa carrière d’actrice révèle la même problématique. Le film de Renoir, Partie de Campagne, est un film inachevé, et ce qui est tragique, c'est qu'il ne sortira que des années plus tard alors que c'est son plus grand rôle. Les ténors de la littérature que Sylvia côtoie, en dépit de leur stature et de leurs déclarations, ne laissent à la femme qu'un choix par défaut : ils rêvent d'une femme au foyer, du repos du guerrier, ou d'une muse. Une vision en définitive très archaïque.
En songeant à ces conflits entre Bataille et Breton, et à votre activité d'éditrice, je me suis posé la question de savoir si Saint-Germain-des-Prés était un milieu violent.
Nous ne sommes pas à Saint-Germain-des-Prés, grâce à Dieu ! Nous sommes un peu des outsiders, en marge, chez Léo Scheer. Nous sommes installés à la Madeleine et nous nous sommes créés en 2000 ; en très peu de temps, nous avons fait parler de nous. En général, c'est un métier où il est long d'imposer sa marque. Les Editions Léo Scheer ont brûlé les étapes, nous sommes en quelque sorte des francs-tireurs, des anars qui ne peuvent pas plaire à tout le monde. Pas politiquement corrects. Nous faisons souvent des choix qui chagrinent l'axe Télérama-France-Culture, mais, en même temps, ils nous soutiennent aussi sur certains livres. Nous aimons éditer des auteurs qui dérangent, comme par exemple les Morceaux choisis de Marc-Édouard Nabe. Nous sommes très indépendants, même économiquement, nous n'appartenons à aucun groupe. C'est un milieu qui est tout de même très dur, les gens ne se font pas de cadeaux, j'ai toujours pensé que c'était proportionnel à l'absence de réussite économique. Comme il n'y a pas beaucoup d'argent, que ce n'est que du prestige, et bien on est encore plus méchant. Il y a des milieux comme le cinéma où il y a tant d'argent en jeu que l'on se tire un peu moins dans les pattes. Nous, ce n'est que de l'image, du prestige, de la réputation, une forme de noblesse de notre activité, ce qui fait qu’on ne permet pas d'accéder facilement à ce sérail. Il faut faire ses preuves, c'est long, assez laborieux, donc que les gens ont l'habitude de vous casser c'est un petit monde qui déblatère un peu ; mais bon ça fait partie du milieu, il existe comme tel, faut le prendre comme un jeu, comme une cour de récréation... Sans y prêter trop attention.
Vous avez une activité d'édition numérique désormais ?
Nous avons commencé en janvier avec le nouveau livre de Nathalie Rheims, Maladie d’amour. Certaines nouveautés sur lesquelles on mise particulièrement vont être numérisées. Par ailleurs, il y a 1200 titres en catalogue, donc nous allons également entreprendre de numériser le fond, composé de titres très variés et tous très intéressants : cela vaut le coup de les revaloriser.
23:21 Publié dans Actualité, Les grands Entretiens du mardi de Pardie | Commentaires (5) | Tags : angine david, surréalisme, breton, bataille, sylvia bataille, théâtre, léo scheer, nathalie rheims, saint-germain, Édition | | Digg | Facebook |
28/03/2013
Les grands Entretiens du mardi de Pardie - Victoria Olloqui et Sandy Besse
Toutes deux sont réunies sur les planches, dans Une Nuit au Poste, où deux jeunes femmes que tout oppose sont contraintes de cohabiter en garde à vue. La pièce d’une vraie sobriété évite les écueils du café-théâtre et emporte l’adhésion par la justesse de l’interprétation.
Après avoir tourné pour Jean-Pierre Mocky et joué dans des pièces d’Harold Pinter, Sandy Besse s’apprête à faire chavirer Le Cœur des hommes en Octobre 2013.
Victoria est au casting de Turf, de Fabien Onteniente, avec une distribution de purs-sangs, Edouard Baer, Alain Chabat, le comédien russe Gérard Depardieu.
Vous la croiserez dans les spots de l’Opel Corsa où, sous l'oeil de Klapisch, elle oeuvre au rapprochement franco-allemand. À moins que vous ne préfèreriez la radio où elle tire à vue sur le Père-Noël à grands coups de pastilles rock.
Interview deux en une, et pétillante.
Mise en scène de Jérémy Azencott, Création lumière David Négroni.
Vous êtes à l’affiche d' Une nuit au poste. La pièce a été représentée à Avignon, avez-vous un souvenir marquant, à deux ou individuellement ?
Sandy - Ah ! Il y en a beaucoup !
Victoria- C’est la première fois qu’on prenait part à Avignon, donc on débarquait…Le souvenir marquant, c’est la première journée d’affichage…Elle était assez folle si tu ne l’as jamais vécue…On vous donne un « GO ! », tout le monde s’élance. La mairie impose un horaire une semaine avant. Les gens le respectent assez. Ils attendent 13 heures sur le bord des rues avec des affiches et des échelles, et en une heure il n’y a plus d’espace dans Avignon.
C’est la conquête de l’Ouest ?
-Oui, c’est tout à fait ça. C’est fou à voir…Et la ville du coup ne ressemble plus du tout à ce qu’elle était.
Sinon la première !!!... On ne connaissait pas beaucoup de gens à Avignon.
Sandy- Nous n’avions pas la possibilité de faire venir les amis, la famille : mais comment les gens vont-ils venir nous voir ? Qui va prendre la peine ? Et la première était complète, nous étions derrière dans les coulisses, nous voyions à travers un tout petit trou qui nous permettait d’observer l’assistance, et nous nous disions : « Mais qui sont ces gens qui sont venus pour nous ?
Nous étions choquées ! C’est un bon souvenir…
Comment envisagez-vous chacune votre personnage ?
Mon personnage s’appelle Isabelle, c’est un rôle de composition, je n’ai jamais fait de garde à vue, ce qui me touche dans ce personnage ce sont ses blessures, son parcours, finalement son côté humain, ce huit-clos fait qu’elles sont ramenées à l’essence de ce qu’elles sont, aux valeurs humaines, chacune a l’impression que ce qu’elle vit est unique et chacune se rend compte que non, qu’il est possible d’avoir une souffrance peu importe le rang social ou la situation familiale qui est la nôtre.
Est-ce que Victoria fait la gueule comme ça dans la vraie vie ?
Non ! Non ! Non ! Elle ne se renferme pas…
Et toi Sandy, ton personnage ?
Cette fille gâtée, pourrie, est en vérité une fille en mal d’amour, d’affection, dont les parents ont compensé l’amour par de l’argent…et qui essaie d’exister comme elle peut. Elle va donc voler un bijou pour attirer l’attention. Finalement elle se retrouve dans une cellule de garde à vue pour la première fois de sa vie…C’est une aventure pour elle, elle est heureuse, elle vibre enfin…Elle se retrouve avec Isabelle et va se raccrocher à elle pour être aimée, pour lui donner de l’amour.
Sandy es-tu exubérante comme ça dans la vie ? Comme Audrey Hepburn quand elle vole chez Tiffany’s ?
Non ! Même si la référence me plaît bien…
Le metteur en scène vous a-t-il aiguillées ?
Oui, il voulait que nous soyons réalistes sans être caricaturales. Son but était qu’en tant qu’actrices nous puissions nous les approprier.
Victoria, vous êtes plutôt connue pour votre goût du second degré. Y a-t-il de l’humour dans la pièce ?
Oui ! Vous n’avez pas ri ? Il y a des moments improbables…Le personnage de Diane est dans les extrêmes, « je veux me suicider… » Leurs deux univers s’entrechoquent.
Avez-vous eu des retours de gens qui ont déjà été en garde à vue ?
Nous nous sommes renseignés en amont pour avoir des témoignages, pour nous nourrir des choses vraies.
Le metteur en scène et l’assistant désiraient savoir comment se comporte une fille qui en est à sa quatrième garde-à-vue…qui veut trouver le sommeil... L’angoisse de ne pas savoir l’heure qu’il est…
L’angoisse de la claustration semble en effet monter très facilement, est-ce une projection ?
Non, ne pas avoir la notion du temps rend les gens très claustrophobes...Ils sont confrontés à eux-mêmes, l’absence d’échéance finale les inquiète.
Le moment d’excitation passe assez rapidement…
Diane, interprétée par Sandy, réalise qu’on ne va pas lui rendre son portable, qu’elle ne va pas pouvoir appeler sa mère…L’inquiétude commence à monter…Le côté rebelle « super, j’suis en garde à vue » s’évanouit.
Sous l'objectif de © Romina Shama
Quelques éléments frappants de la mise en scène de Jérémy Azencott pour donner envie d’aller voir la pièce ?
Le côté graphique de la scène, des lumières, la musique. Elle est primordiale, il a effectué beaucoup de recherches pour qu’elle corresponde exactement à ce qu’il souhaitait transmettre…Chaque scène est présentée comme un tableau.
J’ai été effectivement frappé par des ruptures.
Comme s’il avait fait un montage de film, du temps qui passe, avec des ellipses…
Vous êtes avec Régine, Jacques Chazot, une figure emblématique des nuits parisiennes! Quels en sont les avantages?
Ah! Ah! Ah! Sandy a droit à Audrey Hepburn, moi Régine… !
Nous adorons nous amuser, on est jeunes.
Les avantages ?
C’est oublier son cerveau de temps en temps, pour quelques heures, le laisser au vestiaire…
Un truc qui fait le nightclubber ou la nightclubbeuse ?
Le plus drôle chez le nightclubber ou la clubbeuse, c’est l’angoisse de louper la soirée de l’année, ce qui fait que nous nous retrouvons dehors alors que nous n'avons pas du tout envie de sortir.
« Ce soir je ne sors pas, je ne sortirai pas ! » mais la crainte de louper la soirée du siècle…
Alors que les soirées se ressemblent…mais on ne sait jamais car si le lendemain on nous dit « t’as loupé la soirée du siècle ! » là on le vit mal… Quelque chose de très ancré, depuis petite j’ai toujours aimé la nuit, quand j’étais à l’école, j’avais toujours de la peine à me coucher et du mal à me lever, il y a une énergie la nuit qu’il n’y a pas le jour…
Si tu devais emporter, Sandy, une pièce de théâtre sur une île déserte ?
Une Nuit au poste !
Et si vous êtes toutes les deux sur une île déserte et que vous avez déjà lu Une Nuit au poste !
La chatte sur un toit brûlant ! Je la prendrais bien, juste pour le kiffe, fabuleuse, je pense qu’on peut bien s’amuser, toutes les deux sur une île, rire, se fighter !
Sandy? Une actrice que tu imiterais dans le bus ou dans le taxi, avant d’aller en boîte ?
Valérie Lemercier ! « Je vais voir Hubbb ! »
Victoria, si ce n’est imiter, à qui voudrais-tu ressembler ?
Dans un idéal une actrice comme Naomi Watts ou Romy Schneider. Un modèle pour moi, elle m’a donné envie de faire ce métier, depuis Sissi…
C’est parce que Sissi vit en Suisse ? (L'auteur de l'interview confond Sissi et Heidi .)
Romy Schneider avait ce côté très naturel, elle incarnait ses personnages, cette élégance, elle bouffait l'écran.
Dans une interview tu as dit, ce qui me parait incongru, que tu voudrais ressembler à Grace Jones ?
Non, on me demandait mes idoles. Son exubérance, elle est « au-delà !» comme David Bowie, emblématique, au-delà de l’humain, de l’art pur. Ses albums sont dingues, sur les photos d’Helmut Newton...
Sandy ?
Moi c’est Marilyn Monroe ! Elle était sublime, depuis mon plus jeune âge. Ma chambre était couverte de posters de Marilyn, ses films, ses chansons, ses livres. Sa vie me bouleverse. On se demande comment lorsqu’on est une icône comme elle, lorsqu’on est idôlatrée, comment il est possible d’être si seule et malheureuse. Le livre le plus bouleversant sur Marilyn est celui narré par son psychanalyste, où il raconte l’évolution de Marilyn et la place qu’elle prenait dans sa vie.
As-tu aimé le tournage de Turf ?
Oui, un casting de fou ! Me retrouver là avec Alain Chabat, Edouard Baer, Lucien Jean-Baptiste, Philippe Dequesne et Helena Noguerra le premier jour...tous ont été charmants! Fabien Onteniente et son équipe également. J’étais un peu la fille qui débarquait, ils m’ont rassurée.
As-tu rencontré des repris de justice sur les hippodromes ?
Alors peut-être sans le savoir…
Es-tu restée pour y assister à des courses ?
Hé bien oui! Je montais à cheval mais je ne regardais pas les courses au Pmu, j’ai découvert ça à Paris, à l’hippodrome de Longchamp. J’ai regardé pas mal de films dont Secrétariat, tiré d'une histoire vraie, avec Malkovitch comme coach hippique et qui n’est pas sorti en France…
Je me suis prise au jeu, à parier, je ne comprenais pas toutes ces côtes, tous ces trucs…j’ai aimé ! Il y a une ambiance très rigolote, tout le monde hurle pour son champion. J’adore les noms des chevaux : tous si improbables !
Ce n’a pas été trop dur de subir les avances d’Edouard Baer ?
Non, non, il ne m’a pas du tout fait d’avances. Il est adorable, très drôle, ce qui est dur, c’est de ne pas rire à ses vannes, surtout lorsqu’il fait des blagues en contre-champ. Difficile d’éviter le petit fou-rire qui arrive…S’il te plaît, s’il te plaît !
Sandy : des projets de cinéma en vue ?
Oui, je joue dans Le Coeur des hommes 3 qui sort en Octobre 2013, au côté de Marc Lavoine …
Et Gérard Darmon ?
Non, ile ne fait pas partie du troisième volet. Eric Elmosisno, joue le 4ème copain.
Tu as le droit de le dire ?
Oui, oui, c’est officiel !
Ton film préféré ?
Autant en emporte le vent !
Pour moi c’est intemporel, je l’ai vu un million de fois, quatre heures, nous ne voyons pas le temps passer, le jeu des acteurs, l’histoire d’amour, dans une interview un réalisateur raconte qu’il a fait un film cette année-là, quelle erreur !
Lorsqu’ils ont casté le personnage de Scarlet O’Hara, Vivian Leigh n’était pas encore actrice mais elle l’incarnait tant...
J’ai vu un film dernièrement de Roger Avary, Les Lois de l’attraction, Avary est le réalisateur qui travaillait dans un vidéo-club, au côté de Tarentino, c’est là qu’ils ont décidé d’écrire True Romance. Après Pulp Fiction leurs chemins se sont séparés. Et Avary a réalisé Les Lois de l’attraction, adapté de Bret Easton Ellis, ce film m’a bouleversée. Avec des scènes de génie. Au fur et à mesure nous rions jaune, parce que les situations deviennent violentes. Je pense qu’il en a inspiré plus d’un avec ce film.
© Romina Shama
J’ai lu des déclarations fracassantes sur le Roi Arthur. Tu as affirmé qu'il était méchant : pourquoi le Roi Arthur est-il méchant ?
C’est le premier personnage que j’ai incarné quand j’étais petite. J’avais huit ans, je faisais partie d’une troupe scout, et pour le Roi Arthur, le rôle était destiné à un garçon. Il se trouvait qu'il n’apprenait pas son texte. Et le metteur en scène a décidé de le virer. Il fallait quelqu’un qui ait du caractère, le Roi Arthur dans Merlin l’Enchanteur. Je n’avais pas un tempérament de leader, je ne m’imposais pas. Pour la première fois j’ai levé la main et me suis proposée pour le rôle. J’étais passionnée et connaissais le texte sur le bout des ongles. J’ai pu montrer une facette de moi que je ne découvrais pas dans la vie. La magie du théâtre. Nous pouvons être un Roi, un garçon, jouer des personnages odieux, méchants, sans scrupule puis redevenir enfin qui nous sommes vraiment.
Sandy, un premier rôle ?
Quand j’étais petite, je prenais des cours à la Salle Pleyel, il y avait des spectacles dans des salles énormes et je jouais toujours des hommes. Toujours des jeunes premiers de Molière, Marivaux... Et cela me rendait triste, c’était l’incompréhension. Et un jour lors d’une reprise de Grease on m’a proposé le rôle principal, je pensais qu’on me proposait le rôle de John Travolta !
Non, Olivia Newton-John !
Si vous deviez persuader Mickael Gorbatchev d’accepter une interview sur le blog ?
D’abord nous lui demanderions de passer voir Une Nuit au poste…
21:57 Publié dans Les grands Entretiens du mardi de Pardie, Turf | Commentaires (3) | Tags : victoria ollloqui, sandy besse, les chanteuses, théâtre, littérature, cinéma, turf, nightclubbing, jérémy azencott, théâtre du gymnase. | | Digg | Facebook |
10/06/2012
Buon giorno
Scaramouche se disait "ce garçon n'est pas franc, cette fille est une menteuse", aussi décida-t-il de se réfugier dans son arbre.
Il y installa un cellier pour stocker flacons et réserves de patés, fort de cette autosuffisance, il passa son dimanche à dormir, indifférent au tictac du pic-vert.
Et il vous souhaite une bonne journée.
10:37 Publié dans Nouvelles, récits | Commentaires (0) | Tags : théâtre, littérature | | Digg | Facebook |
24/02/2012
Chronique n°6 - Est-ce que ça vous chatouille ou ça vous gratouille?
16:00 Publié dans Radio Pardie | Commentaires (0) | Tags : médecine, politique, littérature, théâtre, knock, jules romains, jean pierre marielle, signes extérieurs de richesses | | Digg | Facebook |