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27/05/2013

L'odeur des absinthes

Orphée s'est retourné et Eurydice a disparu dans les fumeroles. La lave rougeoyait, les soupirs du volcan redoublaient indifférents à la perte d'un amour. Celui effusif d'Orphée pour sa muse, celui qui justifie qu'on marche calmement dans le monde souterrain pour la rejoindre, lui prendre la main et regagner la lumière écrasante de la Méditerrannée, les dessins blancs des mouettes, les bleuïtés insulaires et l'espoir de ne pas mourir.

Ils avaient tout misé sur la chair, et ils allaient tout perdre. Peu importe si les ruines grecques sont habitées par les Dieux, lorsqu'on se baigne, peu importe si quarante siècles nous contemplent, quand les grains de sel se glissent sur la peau.

Peu importe les livres, quand la mer est terrassée d'écume. Peu importe l'amour, quand il ramasse des coquillages.

Peu importe la mort, si le jour a des couleurs d'éternité.

Je veux mourir dans les bleus, que mes enfants courent un cerf-volant à la main, qu'ils lancent du sable, que leurs rires ne soient pas compromis par la chaîne des renoncements.

Le moment le plus idiot dans la vie d'un homme est celui où il glisse ses rêves sous le tapis. Nous nous enlacerons dans les étoiles de mer, tu glisseras des hippocampes dans la poche de ta tunique. Cet instant ne sera qu'à nous. Eole soufflera sur les braises et tes cheveux boucleront comme la anse des souffleurs de verre.

19:18 Publié dans AutobioGraphie | Commentaires (1) | | Digg! Digg |  Facebook |

Commentaires

ne jamais se retourner alors ? Orphée , la femme de Loth
Brr...

Écrit par : gengis K... | 30/05/2013

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