UA-80663636-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/12/2012

Barbara

C’est une dame brune

Avec des songes brisés

Qui s’envolent dans des airs

Sa besace est pleine

de roses de Gottigen

Et de regrets amers

 

Elle a des bleus à l’âme

Des regards de grande dame

Et des cils relevés

Ses paupières papillonnent

Comme les battements d’aile

D’une hirondelle blessée

 

Elle rêve à un aigle noir

Qui se poserait un soir

Sur son épaule

Son sourire mutin

Reparaît au matin

Quand les rêves s’envolent

 

Barbara te rappelles-tu ?

La pluie sur Nantes et ton père qui t’appelle

Il t’a quittée sans dire je t’aime

T’a laissée seule et souveraine

Dans ton château de Marienbad

 

A Bruxelles

Dans ton café concert

Tes airs étaient amers

Comme les verres de bière

Tes sourires tristes

D’actrice

De cinéma triste

Emportaient tous les garçons

Dans le sillage de tes chansons.

 

C’est une dame brune

Avec des songes brisés

Qui s’envolent dans des airs

 

Elle préfère

Les criminels un brin canailles

Aux jeunes premiers bien arrangés

Les bords du Rhin dans les osiers

Aux décors mièvres de carte postale

 

 

Quand elle se lève

matins pluvieux

perlent les yeux

Percluse de rêve

 

Elle a des bleus à l’âme

Des regards de grande dame

Et des cils relevés

Ses paupières papillonnent

Comme les battements d’aile

D’une hirondelle blessée

 

 

 

 

 

 

00:32 Publié dans Poèmes | Commentaires (0) | Tags : poésie, chanson, musique, barbara | | Digg! Digg |  Facebook |

28/01/2011

Ode au café

 

 

Je ne sais pas si tu peux lire

Je l’ai renversé sur mon poème

Je secoue les feuilles et la crème

Glisse sur les mots

Au matin

Quand bruisse la musique envoûtante

De la machine à expresso

 

 

Les allongés les Americains les crèmes les ristretti les capuccini les Viennois

S’écoulent sur le vers de mon poème

Goutte à goutte comme le brouillard sournois de la

Conjonctivite

 

Vite vite il déborde

Et je n’ai pas de carré pour essuyer l’écume

Sur tes lèvres

En forme de cœur

Acre

 

Dans la mer noire on m’a dit

Sais-tu qu’il y a du café turc

Peut-être suis-je un peu candide

De penser que des liquides

Il n’y a que la lagune

 

Promets moi de ne pas oublier

D’en racheter mon amour

Dans les sacs en toile

Dont on fait les chansons