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05/03/2012

Retour définitif et durable des lettres aimées

Contre les blondes 

Madame,

Depuis Jacques Brel, je sais que les Frida deviennent des Margot. 

 

Ne dégrafez pas votre corsage, joli épi de blé !

L'été vous cuirait ! Cachez vous sous la charmille, car votre chevelure cendrée ne sera vite que feu de paille. Passez les moissons à l'ombre et arrêtez de vous vanter d'être parente du grand astre d'or.

 

Plutôt que dorer votre toison, il eût mieux valu qu'il éclaire votre ampoule!

 

J'aime à songer à un monde sans blondes, délesté de Coca Cola Light, de Princesse Tam Tam, et de Feux de l'amour. Mais vous êtes là et je dois bien me résoudre à aimer la lingerie, les jeans taille basse, et les autobronzants.

 

Je déteste vos boucles blondes : elles me rappellent les ondulations des vagues, et j'aime trop à naviguer sur votre chevelure.

 

Sans le mal de mer, veuillez croire Madame qu'il se pourrait

 

que je vous écrive

à nouveau.

 

Zadig sans Voltaire

 

28/01/2011

Ode au café

 

 

Je ne sais pas si tu peux lire

Je l’ai renversé sur mon poème

Je secoue les feuilles et la crème

Glisse sur les mots

Au matin

Quand bruisse la musique envoûtante

De la machine à expresso

 

 

Les allongés les Americains les crèmes les ristretti les capuccini les Viennois

S’écoulent sur le vers de mon poème

Goutte à goutte comme le brouillard sournois de la

Conjonctivite

 

Vite vite il déborde

Et je n’ai pas de carré pour essuyer l’écume

Sur tes lèvres

En forme de cœur

Acre

 

Dans la mer noire on m’a dit

Sais-tu qu’il y a du café turc

Peut-être suis-je un peu candide

De penser que des liquides

Il n’y a que la lagune

 

Promets moi de ne pas oublier

D’en racheter mon amour

Dans les sacs en toile

Dont on fait les chansons