15/04/2012
Los Angeles, prête-moi tes rollers...
La Cité des démons
Des écrivains ratés se promènent en Porsche, dont ils cassent les phares pour donner une impression vintage. Le fantôme des Doors marche dans le grenier. Les riffs se perdent dans la nuit. Les yeux d'enfants pétillent sous les enseignes de glaciers.
Rock me, burn me
Les skateuses qui couchent avec vous s’enfuient au petit matin avec vos vinyls. Les portes grincent. Kurt Cobain est mort. Une fille passe la veillée funèbre une bougie à la main au bord de l’Océan. Los Angeles est la ville du rock, et si vous portez un coquillage à l’oreille, ce n’est pas les vagues que vous entendrez.
Tentaculaire
Je rêve d’y aller mais tout le monde est déçu, c’est une ville d’échangeurs, de drive in, et de panneaux d’autoroutes. Sur les hauteurs, dans une petite maison, Julie Delpy écrit des comédies, dans lesquelles son père crève l’écran un saucisson à la main. Petite frenchy dans la grande ville. Elle ne sort pas : la fumée des Hummer l’intoxiquerait.
Venice is a bitch
Des canaux, de petites maisons, le refuge des poètes de la Beat generation, les marchands de glace, les streatballers, les palmiers, les embouteillages. Nous sommes inquiets : ne serait-ce pas la Croisette, mais en mieux ? Le dernier chic sur la plage, faire du footing avec des chaussettes hautes, des Ray-ban et un Borsalino sur la tête. La lumière est surexposée, ce qui donne l’impression de vivre dans les années 1980.
Où l'on se gondole
Venise Beach est le berceau de la planche à roulettes. "Travaille-le ollie pour t'envoyer en l'air" : telle est la devise des skateuses. Le fondateur du quartier, un certain Abott Kinney, admirateur de la cité des Doges, décida de transformer les marécages en canaux.
En 1905, des gondolieri participent à l'inauguration.
...à contre-courant
Saviez-vous que l’eau est froide ? L’Océan pacifique fait semblant de donner sa respiration à la ville. Ce qui rafraîchit les sportifs dans les salles de musculation à ciel ouvert. Les bateaux tagués échouent sur la plage, où ils se métamorphosent malgré eux en installation artistique.
"Dieu nous hait tous"
On mange une glace et hop on y va!
Outre les soirées organisées par le Los Angeles Time, l’une des principales distractions nocturnes réside dans la tournée des clubs de strip-tease. C’est pas glorieux, je sais.
Politique
Kérouac a laissé son empreinte hippie. Un vent de liberté a soufflé sur la lagune et les pontons, là où les rêves sont inoxydables.
Les habitants de Venice beach votent Démocrates, disposent de la plus grande clinique de soins gratuits du pays pour maintenir la mixité sociale, ne mentent jamais durant les repas mondains, ont une fille adoratrice de Satan, mais ça ne les inquiète pas, car vous savez quoi ?
Ils sont cools.
Fille à la vanille
Karen a quarante ans, est douce, compréhensive, terriblement sexy, et ne ment jamais. Un goût inné pour le bonheur. Le genre de fille qui joue de l’air guitare et mange des fausses pommes.
14:43 Publié dans Rêveries américaines | Commentaires (0) | Tags : los angeles, l.a, fashion, tendance, david duchovny, californication, voyage, littérature, beat generation, venice beach, hollywood | | Digg | Facebook |
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