05/07/2012
Alimentaire mon cher Watson!
Où l’auteur se rend compte tardivement que son titre n’est pas très américain, mais peut-être que la faim est universelle.
Des bouches à nourrir
46 millions de personnes aux États-Unis vivent sur les coupons d’alimentation, environ 15 pour cent de la population. Le nombre de bénéficiaires a explosé depuis la crise financière de 2007. C’est comme si au lieu de nourrir toute la famille, on nourrissait Les Chicago Bulls.
Y’en a marre de Wal-Mart ! Tu vas voir ! Elles passeront te séquestrer le patron avec deux amishs lesbiennes.
Nombre de bénéficiaires des bons ont un travail rémunérés, par exemple chez Wal Mart, mais dont le salaire horaire est insuffisant pour se nourrir, donc ils ont recours aux coupons qu’ils dépensent, par exemple chez Wal Mart. Il faudrait faire passer le goût du pain à la grande distribution. Je t’enverrai les Bikinis Bandits faire le ménage. …
Beaucoup d’élus, peu d’inscrits
Une personne sur trois qui pourrait être éligible au programme n’en fait pas la demande.
Repeindre les cagettes d’espaliers
Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama ont fait des efforts pour éliminer la stigmatisation associée au programme.. Le nom a changé. Les coupons sont remplacés par des cartes qui ressemblent à s’y méprendre à des Amex. Certains bons permettent d’acheter des graines pour planter des abricotiers. Et oui le pauvre a le droit à l’autosuffisance.
La petite Alma a faim en Alabama
En mai 2011, un tiers de la population de l’Alabama.fait appel aux timbres alimentaires.
Le salaire minimum fédéral de 7,25 $ de l’heure permet de se payer un tube de ketchup, et de faire croire qu’on est mort dans sa baignoire.
Pour toucher l’assurance. Il y aura bien un membre du tea party pour croire que c’est une pratique courante.
00:52 Publié dans Rêveries américaines | Commentaires (0) | Tags : usa, economie, politique, etats-unis, coupons d'alimentation, alimentaire, alimentation | | Digg | Facebook |
26/02/2011
Demande à la poussière.
"Je descends à reculons."
Imaginez-les errant, chemise hawaïenne au vent et lunettes à verres fumés. Des vagabonds en tenue de baigneur. On ne sait pas trop ce qui se passe dans les fonds de pension.
Les agences immobilières s'effondrent comme des châteaux de carte. Papy dort dans une cahute de bain. Yasmine Bleth fait du porte à porte pour vendre des crèmes de jour. "Je touche le fond de la piscine dans mon pull bleu marine, tout élimé". Marguerita, 72 ans saute de joie, elle vient de décrocher un emploi dans un tex-mex. Elle branche le juke-box et choisit un disque de Louis Prima, avant que le patron ne l'oriente poliment vers le dernier Amy Winehouse.
No country for old man.
La résidence Sunshine de Palm Springs s'est vidée depuis la crise des subprimes. Au bord de la piscine la femme du banquier est seule à faire des clapotis et des clapotas. En France, il y a plein de futurs retraités qui veulent racheter les appartements en faillitte. Arturo Bandini promène son détecteur de métaux et balaie les plages de Pacific Palissades. Il reste fier. Pacific Palissades, c'est le nom d'un film français, paraît-il, avec Sophie Marceau et Jean Hugues Anglade. Avec les gourmettes qu'il retrouvera, Arturo pourra offrir un tea-punch à une pépée claudicante. Il sait y faire Arturo Bandini. Zeus et Apollon aboient à la mort ils ont de l'arthrose.
Petite mise au point
En 2026, l'âge à partir duquel l'américain moyen pourra profiter de 100% de sa pension sera de 67 ans. Le système semble préservé mais tout n'est que poussière et retournera à la poussière. Le fonds de Social Security censé les financer n'est qu'une fiction comptable, et le gouvernement américain s'en sert pour payer ses dépenses courantes. Si ta maman te donne 5 francs -ça ne nous rajeunit pas- pour acheter des bonbons, et que tu achètes le journal, elle n'aura pas de bonbons. Ta maman aura faim, mais tu liras le journal, et dans le journal on te conseillera de travailler plus longtemps pour acheter des bonbons.
Pulveris
Les pensions sont pulvérisées, les arrière-petits-enfants devront rembourser les maisons de vacances. Samuel est chargé de l'entretien d'une résidence. "C'est plein de chlore au fond de la piscine, j'ai bu la tasse tchin-tchin.'
00:09 Publié dans Rêveries américaines | Commentaires (0) | Tags : retraite, etats-unis, isabelle adjani, arturo bandini, john fante, palm spring, alerte à malibu, pull marine, soleil, pacifique | | Digg | Facebook |
20/12/2010
Un contre tous, tous les Etats-Unis
Julien Assange
Une trace sur un blog, un bébé rose aux yeux bleus. Des millions de caractères. 200 000 notes secrètes. La grande paranoïa américaine, la peur en technicolor. "On a tout à apprendre des espions et des dealers". L'idée que la vérité peut frapper n'importe où, arbitrairement, sans prévenir, par package de notes diplomatiques ou, révoltante, à travers les yeux d'un soldat américain. Assange a déjà perdu. Il se planquait dans une vieille baraque anglaise de Fish and chips. Il caressait son chat tandis que le téléphone sonna.
« Former un homme n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu. » affirme Aristophane, et les oiseaux s'empressent d’ajouter que les paroles donnent des ailes aux gens.
20:58 Publié dans Actualité, Rêveries américaines | Commentaires (0) | Tags : aristophane, assange, julien assange, notes secrètes, wikileaks, les oiseaux, james bond, la vérité, paroles, paranoïa, amérique, etats-unis, condamnation | | Digg | Facebook |