UA-80663636-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/12/2012

La troisième partie de la première séance

La blondeur de Bérénice était radicale, elle m'a pris la main, j'étais aux anges. Nous sommes rentrés dans la salle. Elle était organisée en gradins étroits, sans siège. recouverts de coussins. En fait, nous participions à une pyjama partie. Seuls. Voilà ma Bérénice sur des courtepointes, j'ai fait de grands yeux, elle s'est mise à me lancer des poufs,  j'ai refait de grands yeux et j'ai saisi un édredon, me suis levé et l'ai lancé en poussant des cris comme un ours. Bérénice, c'était mon pot de miel et elle s'est cachée derrière un boîtier d'extincteur, je ne voyais plus que ses jambes. Les gambettes du pot de miel. 

Puis j'ai reçu des plumes sur la tête. Sur l'écran passait une pub d'assurances. Moi on  ne dirait pas mais je suis calé en Kusturica, chez lui les ours, ils mangent les bretzels et ouvrent les portes en les arrachant. Et je crois qu'ils prennent des bains de pommes.  Je sais que le rêve secret de Bérénice c'est de prendre des bains de pommes avec moi, ou de se métamorphoser en pot de miel, mais elle ne le sait pas encore. C'est le problème avec les filles, à force de ne rien leur dire elle ne nous disent rien, mais pour nous lancer des polochons, y a du monde.

 Je me suis livré à corps perdu dans cette pyjama partie, car j'avais l'intuition qu'au regard de mon histoire elle se transformait en moment magique. Et que le temps figeait les plumes en poussières de bonheur, notre bataille en éternelle dispute adolescente. Le moment serait gravé dans notre petite tête de moineau.

Le cinéma ne serait jamais au delà de ça, du plaisir d'une salle exclusive et de l'amitié débordante. Elle m'a tendu son paquet de mini carambars que j'ai accepté. Puis d'autres spectateurs ont eu l' idée incongrue de s'installer dans la salle.

Le nom du film "La Nuit juste avant les tisanes" s'est reflèté sur le décolleté de Bérénice.

Barbara

C’est une dame brune

Avec des songes brisés

Qui s’envolent dans des airs

Sa besace est pleine

de roses de Gottigen

Et de regrets amers

 

Elle a des bleus à l’âme

Des regards de grande dame

Et des cils relevés

Ses paupières papillonnent

Comme les battements d’aile

D’une hirondelle blessée

 

Elle rêve à un aigle noir

Qui se poserait un soir

Sur son épaule

Son sourire mutin

Reparaît au matin

Quand les rêves s’envolent

 

Barbara te rappelles-tu ?

La pluie sur Nantes et ton père qui t’appelle

Il t’a quittée sans dire je t’aime

T’a laissée seule et souveraine

Dans ton château de Marienbad

 

A Bruxelles

Dans ton café concert

Tes airs étaient amers

Comme les verres de bière

Tes sourires tristes

D’actrice

De cinéma triste

Emportaient tous les garçons

Dans le sillage de tes chansons.

 

C’est une dame brune

Avec des songes brisés

Qui s’envolent dans des airs

 

Elle préfère

Les criminels un brin canailles

Aux jeunes premiers bien arrangés

Les bords du Rhin dans les osiers

Aux décors mièvres de carte postale

 

 

Quand elle se lève

matins pluvieux

perlent les yeux

Percluse de rêve

 

Elle a des bleus à l’âme

Des regards de grande dame

Et des cils relevés

Ses paupières papillonnent

Comme les battements d’aile

D’une hirondelle blessée

 

 

 

 

 

 

00:32 Publié dans Poèmes | Commentaires (0) | Tags : poésie, chanson, musique, barbara | | Digg! Digg |  Facebook |

03/12/2012

Kylie Minogue et Nick Cave