21/12/2010
Diamond is a girl, and girls are boy's best friends.
L’auteur a déjà évoqué la Prohibition, l’histoire du chewing-gum, et d’autres américaneries mais n’oublions pas la robe légère qui flotte dans le sillage du rêve américain.
Une goutte de Chanel n°5
La publicité que même dans ses grands moments d’optimisme Coco n’eût pu espérer. Le seul habit de Marilyn sur son lit de soie rouge. Depuis il faut supporter Vanessa Paradis dans une cage, Audrey Tautou dans un train et Nicole Kidman dans des images de synthèse.
Truman Capote
écrit mal et démolit en trois pages le mythe de la belle blonde incendiaire, ha s’il avait pu prendre du Tranxen lui aussi, mais il a un joli nom de bagnole.
Une bouche de métro
De trop et hop des photos, des photos des photos. L’autre image mythique c’est deux travestis au bras de Poupoupidou Pou ! Ciel! Si j’étais Tony Curtis pour me glisser dans ce train entier de violonistes ivres mortes. Allez Marilyn, présente-nous tes copines.
L’Amérique de Kennedy
C’est :
- la « Baie des cochons : Fidel Castro aimerait fumer ses cigares tranquille ;
- la lutte pour les droits civiques : Martin Luther King et Kennedy se serrent la main :
- l’envoi d’un homme sur la lune et l’envoi de la lune sur un homme :
« Happy Birthday Mister Président ! »
Mon poulet a brûlé !
« Elle n’aura jamais su à quel point, je ne l’ai pas détestée » déclara l’épouse d’Yves Montant après la mort de Marilyn.
Le jour où une photographe de l’Agence Magnum se glisse chez Simone Signoret pour assister à un repas qui réunit son mari, Marilyn, et la maitresse de maison, elle ne se doute pas qu’elle invente la presse people. Simone Signoret est au fourneau et plus Marilyn est exubérante, plus l’actrice se ferme et devient ulcérée par la jalousie. Au fil des clichés la tension dramatique ne cesse de monter. Un huit-clos transparent. La photographe est une petite souris qui assiste à la Guerre de Troie.
Even cowgirls get the blues.
Marilyn diablement mélancolique, sous l’œil d’Eve Arnold durant le tournage des Misfits Elle est triste mais mais nul ne sait percer le secret des collines d’Hollywood.
« Toi qui connais la fin du film, dis Marilyn, est-ce un baiser ? »
Pas toujours le beau rôle.
Sinon Marilyn a été l"assistance idiote d'un savant fou, et a tenté d'épouser un milliardaire avec des grosses lunettes à double foyer.
00:00 Publié dans Rêveries américaines | Commentaires (0) | Tags : marilyn monroe, eve arnold, editions du seuil, chanel, coco, truman capote, misfits, tony curtis, certains l'aiment chaud, blonde, bagnole, vanessa paradis, audrey tautou, kennedy, tranxen, agence magnum, simone signoret, yves montant, henry miller, kidman | | Digg | Facebook |
20/12/2010
Peur de l'autre et cérémonie foldingue
Le Ku Klux Klan se conforme à un rituel qui ressemble à la burqa, où à la course en sac, mais avec le sac sur la tête, ce qui permet de courir plus vite. Les chevaux ont également une cagoule pointue sur le crâne ce qui prouve que la folie de Caligula qui nomma le sien consul a encore de beaux jours devant elle
Ces accoutrements en tissus, ou en papier crépon -dans les films de Costa Gavras- avaient pour but de faire croire aux noirs du Sud que les membres du Klan étaient les fantômes de soldats confédérés, morts pendant la guerre de Sécession, ce qui est nettement plus inquiétant que le rat de Ratatouille dont on ne voit pas les yeux avec sa toque.
Dans la solitude des champs de colza
Le Ku Klux Klan naît à la fin de la guerre, en 1861 pour exprimer la frustration de devoir récolter le coton tout seuls, avec la paresseuse Mam Scarlet et sans Ya Bon Uncle Benz.
23:52 Publié dans Rêveries américaines | Commentaires (0) | Tags : amérique, ku klux klan, naissance d'une nation, racisme, ségrégation, cagoule, champs de coton, uncle benz, clan campbell, feu, stabilisateur optique, le président wilson, lynchage, tom sawyer, huckleberry finn, ump, vivian leigh, costa gavras | | Digg | Facebook |
à quoi ça pense un mythe?
"Arbres tristes et doux -je vous souhaite- le repos mais vous devez rester sur vos gardes"
"La seule chose qu'on ait découverte c'était de la sciure finement coupée-comme sortie d'une vieille poupée de son"
"C'est bien qu'on m'ait dit ce qu'était la lune quand j'étais enfant"
Marilyn Monroe in Fragments, Seuil
22:11 Publié dans Rêveries américaines | Commentaires (0) | Tags : marilyn monroe, fragments, seuil, un mythe, amérique, songerie, sciure finement coupée, la lune, enfance, blonde, editions du seuil | | Digg | Facebook |
On a tué la marchande de fleurs.
…à Covent garden, le marchand de citrouilles s’énerve : Eliza doolittle disparaît trop souvent pour prendre des cours de diction. « The rain in Spain stills mainly in the plain » qu’elle répète à l’envie, l’agace, l’énerve, lui tape sur le système. Et il la préfére avec son accent cockney. Le maraîcher déteste ses nouvelles manières de la haute. Pour qui se prend-elle ? La frimousse n’est qu’une fleuriste.
Alors demain matin, il zigouillera Elisa Doolittle, la découpera en morceaux et la glissera entre deux courges.
Et tant pis s’il traîne un cadavre devant Saint-Paul’s Church.
…à Covent garden, le marchand de citrouilles s’énerve : Eliza doolittle disparaît trop souvent pour prendre des cours de diction. « The rain in Spain stills mainly in the plain » qu’elle répète à l’envie, l’agace, l’énerve, lui tape sur le système. Et il la préfére avec son accent cockney. Le maraîcher déteste ses nouvelles manières de la haute. Pour qui se prend-elle ? La frimousse n’est qu’une fleuriste.
Alors demain matin, il zigouillera Elisa Doolittle, la découpera en morceaux et la glissera entre deux courges.
22:02 Publié dans Nouvelles, récits | Commentaires (0) | Tags : halloween, my fair lady, eliza doolittle, marchande de fleurs, fleuriste, saint-paul's church, the rain in spain, diction, haute-bourgeoisie | | Digg | Facebook |
L'Avenue Lénox
Vue de coupe
On ne doit pas la confondre avec l'Annie Lenox qui est coiffée comme un balai. L'avenue traverse Harlem du Nord au Sud, entre deux casquettes de Fifty cents équipées d'un i pod aux heureuses rythmiques, et deux équipes qui filment Do the right Things. Malheureusement on en fait qu'à sa tête sur l'Avenue Lénox
"Je n’ai pas le regard de Spike Lee"
Si vous emménagez avec une blanche, il vaut mieux la prévenir, petit frère!
L'Avenue file jusqu'à Central Park, où Woody Allen tourne en noir et blanc une comédie douce-amère sur la tentation de midi. Ses personnages fringants, et si délicieusement New-Yorkais se préoccupent plus du complexe d'Oedipe que du racisme. Si loin, si proche.
Fantôme
James Lenox était un philanthrope qui fonda un hôpital presbytérien, pourtant rien ne l'y pressait Il légua tous ses livres à la bibliothèque publique de New York, pour que les suspects de Cold Case s'y réfugiassent. On lui offrit une tombe en marbre.
Renommée
Au départ l'Avenue Lenox faisait partie de la Sixième où l'on ne sait diable pas ce qu'allait y faire M.Williams, à moins que ce ne füt sur la treizième, mais les avenues dans le noir....Pourtant c'était vraiment un employé modèle.
La cuisine de l’âme
Le gang de l'Avenue Lenox, l'un des premières bandes de New York devint vite une petit fabrique de gros caïds et si nous étions assez rapides, il n'était pas rare de croiser les Caposseli et autres Cirofisi. en équilibre sur la balustrade de notre rez-de-jardin. Depuis, marchant sur les plates-bandes de ses illustres ancêtres Abbie Weed a emménagé et déjeune souvent au 238, Chez Sylvia, la reine de la soul food, entre deux églises de Gospel, où il fait froid. Après le repas, le fantôme de Sammy Davis Junior essaie péniblement de rejoindre Sugar Hill.
Chien blanc
La rue a été co-baptisée Avenue Malcom X, pour qu’elle garde des traces de la lutte pour les droits civiques. Dans les caves en briques rouges, Jean Seberg n'assiste pas à des réunions secrètes et ne couche plus avec les Black Panthers.
21:44 Publié dans Rêveries américaines | Commentaires (0) | Tags : amérique, avenue lénox, woody allen, spike lee, manhattan, malcom x, balck panthers, black power, martin luther king, weed, rêverie, songerie, fantaisie, annie lénox, balai | | Digg | Facebook |
La guerre des moutons
Les garçons marchent sous la neige raffinée. Les filles sortent d'une party des Années folles... Ainsi les enfants naissent dans des cartons à vêtements. C'est chou.
21:08 Publié dans Actualité | Commentaires (3) | Tags : bonnet, chapeau, couvre-chef, fashion, tendance, orient-express, désir, chamallows, cerises, ciboulot, pisteurs, hirsutes, années folles, 1929, élégance, chammarrés, hiver, hydravion, raffinement, it | | Digg | Facebook |
Un contre tous, tous les Etats-Unis
Julien Assange
Une trace sur un blog, un bébé rose aux yeux bleus. Des millions de caractères. 200 000 notes secrètes. La grande paranoïa américaine, la peur en technicolor. "On a tout à apprendre des espions et des dealers". L'idée que la vérité peut frapper n'importe où, arbitrairement, sans prévenir, par package de notes diplomatiques ou, révoltante, à travers les yeux d'un soldat américain. Assange a déjà perdu. Il se planquait dans une vieille baraque anglaise de Fish and chips. Il caressait son chat tandis que le téléphone sonna.
« Former un homme n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu. » affirme Aristophane, et les oiseaux s'empressent d’ajouter que les paroles donnent des ailes aux gens.
20:58 Publié dans Actualité, Rêveries américaines | Commentaires (0) | Tags : aristophane, assange, julien assange, notes secrètes, wikileaks, les oiseaux, james bond, la vérité, paroles, paranoïa, amérique, etats-unis, condamnation | | Digg | Facebook |
13/12/2010
Les manèges de l'aube
Un tour de manège le matin a le goût des vacances, des filles qui dansent. Rien de mieux que de prendre l’avion après le petit déjeuner, d’y perdre sa chaussure, et de refaire un tour pour la chercher, avec le goût du jus d’orange dans la bouche. Une tête d’homme chante « salade de fruits », le nez raidi par le froid. Une vraie tête d’homme, les joues rouges, entre deux rideaux de théâtre de marionnettes : j’ai peur qu’elle ne me fasse la bise. Les chevaux de bois mal réveillés tremblent. La fusée en inox est inquiétante. On dirait un grille-pain. Les mousses carènent le bateau entreposé et rangent les cartes au trésor. Le marin de manège ne sera toujours qu’un intermittent du nettoyage, un astiqueur de souvenirs d’enfance, un tourneur-briqueur de gouvernails en plastique, bref un sédentaire sur sa foire du Trône. Jamais il ne pêchera dans les Mers du Sud ou n’étreindra Anne Bonny. Un mirage ovoïde. La machine à gaufres sous sa toile demeure hors-tension. Le forain sert la main de son petit-fils, qui passe un pied au-dessus de la moto pour lui dire bonjour. Nul n’est blafard sur l’escarpolette. Et la tasse à café nous réveille. Elle tourne comme une toupie, et je suis l’homme expresso qui vire et revire, sous les yeux d’une petite cuillère qui s’esclaffe.
22:44 Publié dans Poèmes | Commentaires (0) | Tags : manèges, souvenirs d'enfance, café, expresso, escarpolette, pirates, anne bonny, gaufres, mers du sud, filles, chevaux de bois, cuillère, sottise | | Digg | Facebook |