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25/10/2012

Les racines du ciel, l'homme et l'arbre - Fiac 2012

Le Grand Palais est coupé du monde par sa verrière baignée d'une clarté quasi magique indépendante des cordes lorsqu' il en pleut.

Galerie Helly Nahmad ou comment boire un Château Pétrus à l'apéritif

Le problème de ma visite de la Fiac fut de commencer par  Picasso,  "Deux bustes de profil, 1972", à la veille de sa mort, si aérien lorsqu'il préparait sa disparition dans les indigos.
"Jamais sa tête ne fut aussi belle qu'au moment où elle allait tomber"- Stendhal

Du coup la suite de la visite s'affadit brusquement au risque d'avoir  l'impression  de déambuler dans un vide grenier...Il me fallut plusieurs allées et venues sans but et deux cafés avant de me retrouver nez à nez avec ...
Un arbre.

Galerie Gagosian - Quand la nature imite l'art

Un artiste suffisamment barré fait germer un plant de courge dans un tronc d'acacia, le lierre le colonise, les années passent, puis il le tronçonne, effectue un moulage, époustouflante sculpture que l'on évite de toucher de peur de n'abîmer l'écorce.

Métro pictures - L'humour est la politesse du peintre

The Man with 4 heads, donne vie à un rêve, celui d'avoir quatre visages. D'emblée, ce qui relie le torse à ces quatre têtes est le crayon, par la magie du dessinateur imbibé de comics, l'homme reste en cohérence avec ces quatre personnalités. Chacune est le portrait d'un de ses collaborateurs. En son temps Henry Iv ordonna de sculpter sous le Pont-Neuf, les figures grimaçantes de ses ministres. 

 Galerie Inconnue - À bas l'esprit de sérieux!

Le salon d'honneur, nous y entrons accueillis par deux rouleaux de Station service, gris et blanc, un peu comme si Buren avait relooké l'Elephant bleu. C'est poilant.

17/10/2012

Cultissime

Victoria Lit Bordel made In China, et Stéphan Pardie sur Direct 8, pour les couche-tard.

Où l'auteur croit savoir pourquoi le Musée des Arts asiatiques est plein de nénettes


http://www.d8.tv/video/Q2t2aDNC/12-10-victoria-lit-bordel-made-in-china-part-10/

16/10/2012

Les Pigeons - Retour aérien de Benoît Pinaud

Les Pigeons

De leur peu glorieuse image lassés,
Les pigeons, un jour, en ayant assez,
Fort unanimement se révoltèrent.
On voulait, selon quelques congénères,
Les plus fiers parmi tous, qu’à leur endroit
Cessât ce mal, fort répandu ma foi,
D’être « stigmatisés », comme ils disaient.
« N’endurons plus qu’en ville nos méfaits
Nous vaillent injures et triste renom.
L’Histoire se souvient de notre nom,
Notre vaillance servit la Nation.
Désormais, c’est dit, pour toute ration,
De miettes nous ne nous contenterons ».
Voici nos volatiles, ailerons
Gonflés, occupant l’espace public.
Et de leurs roucoulements énergiques
La ville fut bientôt la résonnance.
Telle présence (par là, telle nuisance)
Attira d’honnêtes gens, débonnaires
Mais quelque peu fâchés, qui décidèrent
De dénouer la crise : il fallait bien
Accorder à ce groupe souverain
Une digne nourriture, une riche
Mixture faite des tout meilleurs grains.
Les indignés, sur ce repas peu chiche
Se ruèrent, si bien que leur refrain
Cessa : le poison leur cloua le bec.
Les survivants eurent tôt fait, avec
Ce malheur, de comprendre que le mot
« Pigeonner » ne s’éteindrait de sitôt.

Cette fable rappelle, s’il le fallait,
Qu’il faut toujours, du bon ou du mauvais,
Savoir trier. Mais elle illustre encore
Que l’appât du grain est bien le plus fort.

Copyright Benoît Pinaud

15/10/2012

Ma conception de la littérature?

 


 


"Pourquoi devrait-on se prendre le réel en pleine gueule? Vivre ça consiste quand même à essayer de le contourner. Parce que le réel c'est qu'on est un morceau de viande qui va mourir et pourrir. Donc vivre c'est quand même refuser une forme de réalité par la réflexion et l'imaginaire."


                                                              Édouard Baer dans "à nous Paris"




http://www.anous.fr/

06/10/2012

N'est pas suédois qui veut

"Il y a des enfances en Suède qui ressemblent à des vieillesses en Suisse." D.Foenkinos

04/10/2012

Ma chambre

Des cassettes traînaient sur le sol de la vaste pièce, dans un recoin de laquelle une table immense jouait le rôle de bureau, sous une affichette de cinéma, Anita Ekberg étendue en peignoir sur deux chaises en acier, se reposant, sans doute frigorifiée après la baignade, le long de la Fontaine de Trévi. Les objets sont une trace tangible de notre passage sur terre, ce qui explique notre goût immodéré pour la matérialité. Un album de photo restait ouvert avec ma grand-mère faisant une grimace sur la route des vacances, un ami imitant le David de Michel Ange en jouant les gros bras un ticket de métro à la main, un montage photo d'une poubelle pleine à ras-bord de bières tchèques dans une auberge de jeunesse de Fortune, décorée d'un médaillon, représentant ma trombine, montage indélicat de ma photographe de marraine et qui n'est plus là pour donner à nos enthousiasmes le goût du concret. La mort approche et nous ne sommes pas venus pour ne pas être libres. Je rêvais d'être journaliste de presse écrite, et je me rappelle qu'un jour lors d'une visite du pape, elle m'a poussé sans ménagement dans une camionnette de l'Afp, qui transmettait par satellite les clichés de la Papamobile sillonnant fièrement les bords du Lac d'Annecy, sous le prétexte d'une béatification oubliée, et tandis que je discutais avec les reporters, je réalisais qu'il y avait dans son geste la certitude que nous ne sommes pas là pour renoncer à nos décisions enfantines. Dans l'album trônait une photo dédicacée de Lauren Bacall envoyée par la Warner aux fans lors de la sortie du Port de l'Angoisse. Je passais des heures entières à l'imaginer la signant pour un obscur cinéphile... Faite mienne depuis puisque glissée entre deux clichés, de ma sœur, et de Giulia, Venise, la volubilité, la bonne humeur, ha Giuilia ma correspondante italienne. Un jour elle me fit croire, qu'en Italie les spots publicitaires n'existaient pas et que les présentateurs vantaient les produits à bout de bras, tandis qu'une de ses amies profitait de ma crédulité pour se glisser derrière moi et me renverser une bouteille d'Orangina sur la tête.

Je passe la photo d'Afrique assis sur un crocodile. Brrr ...

Et puis, elle était là, au dessus du bureau, "El Desayuno" , une sérigraphie, grande brune, visage expressionniste, paumée du petit matin, des croissants sur la table. Une illustratrice barcelonaise étourdissante, Ana Juan.

Je sais qu'un jour une punaise à dû tomber, l'affiche se replier sur elle-même, et toi sœurette, toi Maman, vous avez, j'en suis sûr, pris la décision unilatérale de la mettre à la poubelle. Sachez que si j'apprends les circonstances exactes de cet autodafé, je vous aimerai toujours mais je vous renverserai un bol de tsatsiki sur la tête.

15:45 Publié dans AutobioGraphie | Commentaires (0) | | Digg! Digg |  Facebook |