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25/10/2012

Les racines du ciel, l'homme et l'arbre - Fiac 2012

Le Grand Palais est coupé du monde par sa verrière baignée d'une clarté quasi magique indépendante des cordes lorsqu' il en pleut.

Galerie Helly Nahmad ou comment boire un Château Pétrus à l'apéritif

Le problème de ma visite de la Fiac fut de commencer par  Picasso,  "Deux bustes de profil, 1972", à la veille de sa mort, si aérien lorsqu'il préparait sa disparition dans les indigos.
"Jamais sa tête ne fut aussi belle qu'au moment où elle allait tomber"- Stendhal

Du coup la suite de la visite s'affadit brusquement au risque d'avoir  l'impression  de déambuler dans un vide grenier...Il me fallut plusieurs allées et venues sans but et deux cafés avant de me retrouver nez à nez avec ...
Un arbre.

Galerie Gagosian - Quand la nature imite l'art

Un artiste suffisamment barré fait germer un plant de courge dans un tronc d'acacia, le lierre le colonise, les années passent, puis il le tronçonne, effectue un moulage, époustouflante sculpture que l'on évite de toucher de peur de n'abîmer l'écorce.

Métro pictures - L'humour est la politesse du peintre

The Man with 4 heads, donne vie à un rêve, celui d'avoir quatre visages. D'emblée, ce qui relie le torse à ces quatre têtes est le crayon, par la magie du dessinateur imbibé de comics, l'homme reste en cohérence avec ces quatre personnalités. Chacune est le portrait d'un de ses collaborateurs. En son temps Henry Iv ordonna de sculpter sous le Pont-Neuf, les figures grimaçantes de ses ministres. 

 Galerie Inconnue - À bas l'esprit de sérieux!

Le salon d'honneur, nous y entrons accueillis par deux rouleaux de Station service, gris et blanc, un peu comme si Buren avait relooké l'Elephant bleu. C'est poilant.

17/10/2012

Cultissime

Victoria Lit Bordel made In China, et Stéphan Pardie sur Direct 8, pour les couche-tard.

Où l'auteur croit savoir pourquoi le Musée des Arts asiatiques est plein de nénettes


http://www.d8.tv/video/Q2t2aDNC/12-10-victoria-lit-bordel-made-in-china-part-10/

16/10/2012

Les Pigeons - Retour aérien de Benoît Pinaud

Les Pigeons

De leur peu glorieuse image lassés,
Les pigeons, un jour, en ayant assez,
Fort unanimement se révoltèrent.
On voulait, selon quelques congénères,
Les plus fiers parmi tous, qu’à leur endroit
Cessât ce mal, fort répandu ma foi,
D’être « stigmatisés », comme ils disaient.
« N’endurons plus qu’en ville nos méfaits
Nous vaillent injures et triste renom.
L’Histoire se souvient de notre nom,
Notre vaillance servit la Nation.
Désormais, c’est dit, pour toute ration,
De miettes nous ne nous contenterons ».
Voici nos volatiles, ailerons
Gonflés, occupant l’espace public.
Et de leurs roucoulements énergiques
La ville fut bientôt la résonnance.
Telle présence (par là, telle nuisance)
Attira d’honnêtes gens, débonnaires
Mais quelque peu fâchés, qui décidèrent
De dénouer la crise : il fallait bien
Accorder à ce groupe souverain
Une digne nourriture, une riche
Mixture faite des tout meilleurs grains.
Les indignés, sur ce repas peu chiche
Se ruèrent, si bien que leur refrain
Cessa : le poison leur cloua le bec.
Les survivants eurent tôt fait, avec
Ce malheur, de comprendre que le mot
« Pigeonner » ne s’éteindrait de sitôt.

Cette fable rappelle, s’il le fallait,
Qu’il faut toujours, du bon ou du mauvais,
Savoir trier. Mais elle illustre encore
Que l’appât du grain est bien le plus fort.

Copyright Benoît Pinaud

15/10/2012

Ma conception de la littérature?

 


 


"Pourquoi devrait-on se prendre le réel en pleine gueule? Vivre ça consiste quand même à essayer de le contourner. Parce que le réel c'est qu'on est un morceau de viande qui va mourir et pourrir. Donc vivre c'est quand même refuser une forme de réalité par la réflexion et l'imaginaire."


                                                              Édouard Baer dans "à nous Paris"




http://www.anous.fr/

06/10/2012

N'est pas suédois qui veut

"Il y a des enfances en Suède qui ressemblent à des vieillesses en Suisse." D.Foenkinos

04/10/2012

Ma chambre

Des cassettes traînaient sur le sol de la vaste pièce, dans un recoin de laquelle une table immense jouait le rôle de bureau, sous une affichette de cinéma, Anita Ekberg étendue en peignoir sur deux chaises en acier, se reposant, sans doute frigorifiée après la baignade, le long de la Fontaine de Trévi. Les objets sont une trace tangible de notre passage sur terre, ce qui explique notre goût immodéré pour la matérialité. Un album de photo restait ouvert avec ma grand-mère faisant une grimace sur la route des vacances, un ami imitant le David de Michel Ange en jouant les gros bras un ticket de métro à la main, un montage photo d'une poubelle pleine à ras-bord de bières tchèques dans une auberge de jeunesse de Fortune, décorée d'un médaillon, représentant ma trombine, montage indélicat de ma photographe de marraine et qui n'est plus là pour donner à nos enthousiasmes le goût du concret. La mort approche et nous ne sommes pas venus pour ne pas être libres. Je rêvais d'être journaliste de presse écrite, et je me rappelle qu'un jour lors d'une visite du pape, elle m'a poussé sans ménagement dans une camionnette de l'Afp, qui transmettait par satellite les clichés de la Papamobile sillonnant fièrement les bords du Lac d'Annecy, sous le prétexte d'une béatification oubliée, et tandis que je discutais avec les reporters, je réalisais qu'il y avait dans son geste la certitude que nous ne sommes pas là pour renoncer à nos décisions enfantines. Dans l'album trônait une photo dédicacée de Lauren Bacall envoyée par la Warner aux fans lors de la sortie du Port de l'Angoisse. Je passais des heures entières à l'imaginer la signant pour un obscur cinéphile... Faite mienne depuis puisque glissée entre deux clichés, de ma sœur, et de Giulia, Venise, la volubilité, la bonne humeur, ha Giuilia ma correspondante italienne. Un jour elle me fit croire, qu'en Italie les spots publicitaires n'existaient pas et que les présentateurs vantaient les produits à bout de bras, tandis qu'une de ses amies profitait de ma crédulité pour se glisser derrière moi et me renverser une bouteille d'Orangina sur la tête.

Je passe la photo d'Afrique assis sur un crocodile. Brrr ...

Et puis, elle était là, au dessus du bureau, "El Desayuno" , une sérigraphie, grande brune, visage expressionniste, paumée du petit matin, des croissants sur la table. Une illustratrice barcelonaise étourdissante, Ana Juan.

Je sais qu'un jour une punaise à dû tomber, l'affiche se replier sur elle-même, et toi sœurette, toi Maman, vous avez, j'en suis sûr, pris la décision unilatérale de la mettre à la poubelle. Sachez que si j'apprends les circonstances exactes de cet autodafé, je vous aimerai toujours mais je vous renverserai un bol de tsatsiki sur la tête.

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30/09/2012

Bonne convalescence à l'alpiniste

 

 

Les gens de Chamonix skient comme des dieux dans la forêt, font la première trace sur la Mer de glace. Ils ont des petits soldats sur leurs étagères et dans leur tête, des exemplaires du journal de Spirou sous leur lit, et quand ils ouvrent la fenêtre, ils voient la montagne.

Ils sautent des corniches de 15 mètres. Les filles de Chamonix mettent leur numéro de téléphone sur des billets de train, portent des anoraks et embrassent tous les garçons dans les compartiments.

Ils jouent aux échecs. Quand ils retournent chez leur maman à Chamonix, ils font croire que leur téléphone grésille pour que leur copine ne le sache pas. Les garçons de Chamonix sont pompiers, pisteurs, croupiers, guides de haute-montagne ou travaillent au PGHM. Moi, je m'en fous mais eux, on ne peut pas leur enlever  le Mont-Blanc deux jours. Ou deux nuits. Les soeurs des gens de Chamonix sont jolies et boivent des alcools forts dans des bars en bois. Les gens qui ne sont pas de Chamonix ont envie de les réchauffer.

Ne leur dites pas qu'ils habitent aux "Houches" car l'appellation les vexe profondément et on ne sait pas de quoi ils sont capables. Chez eux, la saison commence toute l'année. La randonnée, l'escalade, le parapente, les raquettes, les cascades de glace, les trekks, le ski de rando, de piste, le hors-piste, les descentes chinoises, le rafting, le fartage, les balades en forêt, le génépi, les refuges, le Tour du Mont-Blanc, le Mont Saint-Bernard.

Quand ils partent en vacances, ils vont skier dans l'Atlas, au Kilimandjaro ou au Népal, tellement les aut' montagnes elles sont petites pour eux. Tellement c'est difficile, les gens qui sont pas de Chamonix trouvent que c'est du travail. 

En Novembre commence la saison des Norvégiennes, juste avant les filles du Séminaire Flodor et pendant les Italiennes. Les gens de Chamonix sont cosmopolites mais avec leurs grossses doudounes, ils font du bruit la nuit et ça fait un peu peur. 

Nous sommes un peu jaloux, car l'Aiguille du Midi n'est pas notre fiancée. 

 

26/09/2012

Kirikou Les Hommes et Les Femmes -3D

Karaba en relief.

Le désert avance.

Après la splendeur de Kirikou et les bêtes sauvages, les nuées d'oiseau, les bains végétaux, l'amour d'une mère, nous avions hâte. Kirikou Les Hommes et Les Femmes, moins spectaculaire, provoque la sensation d'un retour au pays, retrouver la vie quotidienne au village, les parents, les voisins. La difficulté d'être, le poids des aléas climatiques.

Et même si nous sommes en pays de connaissance, l'émerveillement peut surgir à n'importe quel moment, une pluie torrentielle, un vent de sable ou l'arrivée d'un étranger. Michel Ocelot nous héberge.

Il ne clôt pas sa trilogie, Kirikou s'eclipse. Nous aurons à jamais la sensation d'un paradis perdu.





Kirikou et les hommes et les femmes Bande-annonce par toutlecine

27/08/2012

Je m'abandonne aux éclats brisés

Le journal offre une éternité à des incidents oubliés , à des bouleversements historiques, aux errements d'une âme. Et le papier leur donne une matérialité avant qu'ils ne se froissent, ne se consument ou ne servent à allumer une pipe d'opium. N'y voyez pas un éloge de la drogue, mais l'invitation au départ, car dites "opium"et vous êtes en Chine, étendu sur une paillasse, l'oeil perdu, sur une table de Majong. Entre deux robes de soie qui passent. 

Chaque mot est un éclat de verre qui découpe une parcelle d'intimité, un fragment  d'amour. Leur mosaïque délimite une silhouette, un être-soi. J'écris pour exercer une activité libre, comme courir, ou construire des Tour  Eiffel en allumettes. La précision du lexique permet de mettre la main sur l'objet qui nous échappe. Dites "écume" et vous la tiendrez dans vos mains. Ils me semble que plus on est pataud et plus l'écriture participe à ce processus de ressaisissement. Vous pouvez écrire "mortaise têtiaire" mais vous n'arriverez jamais à la poser sur une porte. Pourtant à force de l'écrire vous verrez la porte, l'ouvrirez et découvrirez des mondes insoupçonnés.

J'aurai mon mot si je n'ai ma main.
Car chaque mot est une porte ouverte, et vous descendez des escaliers, descendez des escaliers, des escaliers. Vos rêves ont des étages. 

Qui m'interdit de grimper sur le mot "étages", de marcher et d'agripper "je m'abandonne". À peine l'ai-je énoncé que me voilà basculant la tête en arrière.



08/08/2012

Un écrivain normal

Moi, Prix Goncourt, je n'écrirai pas des textes dépressifs. 

Moi, Prix Goncourt, je ne prendrai pas le Transsibérien avec un wagon d'écrivains pour écrire des conneries sur la steppe. 

Moi, Prix Goncourt, je n'en profiterai pas pour draguer Charlotte le Bon. 

Moi, Prix Goncourt, je ne jouerai pas à la pétanque avec Raël. 

Moi, Prix Goncourt, je ne choisirai pas des titres limpides comme Métaphysique des tubes, ou Les Particules élémentaires. 

Moi, Prix Goncourt, je serai moi tout simplement. 

Moi Prix Goncourt, je ne raconterai pas la vie quotidienne de mon mari en soins palliatifs. 

Moi Prix Goncourt, mes écureuils ne vivront pas à Central Park, mes hérissons s'habilleront comme des sacs et je n'aurai pas de ferme en Afrique aux pieds des collines du Ngong. 

Moi, Prix Goncourt, les blagues grasses de Sollers me feront bien rire, un peu comme Pascal Bruckner, mais je n'écrirai pas un ouvrage philosophique dessus. 

Moi, Prix Goncourt, je ne déclencherai pas de guerre, car moi Prix Goncourt, mes raisonnements sont souvent brouillons, voire un peu bancaux. 

Moi, Prix Goncourt, Paris Match ne me prendra pas en photo sur la plage. 

Moi, sur la plage, je n'en profiterai pas pour draguer Charlotte le Bon. 

Moi, Prix Goncourt, je ne m'habillerai pas comme si mon mari est mort. Avec du crêpe noir et un grand chapeau de magicien. 

Moi, Prix Goncourt, mon livre ne fera pas mal à la tête.

22/07/2012

Lettre de rupture de Truffaut à Godard

Jean-Luc Godard à Truffaut, mai 1973

“J’ai vu hier La nuit américaine. Probablement personne ne te traitera de menteur, aussi je le fais. Ce n’est pas plus une injure que fasciste, c’est une critique, et c’est l’absence de critique où nous laissent de tels films, ceux de Chabrol, Ferreri, Verneuil, Delannoy, Renoir, etc., dont je me plains. Tu dis : les films sont de grands trains dans la nuit, mais qui prend le train, dans quelle classe, et qui le conduit avec le “mouchard” de la direction à côté ? Ceux§là aussi font les films-trains. Et si tu ne parles pas du Trans-Europ, alors c’est peut-être celui de banlieue, ou alors celui de Dachau-Munich, dont bien sûr on ne verra pas la gare dans le film-train de Lelouch. Menteur, car le plan de toi et de Jacqueline Bisset l’autre soir chez Francis n’est pas dans ton film, et on se demande pourquoi le metteur en scène est le seul à ne pas baiser dans La nuit américaine. Je suis en train de tourner en ce moment un truc intitulé Un simple film, il montre de manière simpliste (à ta manière, celle de Verneuil, Chabrol, etc.), qui fait aussi les films, et comment ces “qui” le font. Comment ta stagiaire numérote, comment le mec d’Eclair porte des sacs, comment le vieux de Publidécor peint les fesses du Tango, comment la standardiste de Rassam téléphone, comment la comptable de Malle aligne les chiffres, et chaque fois, on compare le son et l’image, le son du porteur et le son de Deneuve qu’il porte, le numéro de Léaud sur sa chaîne d’image, et le numéro de s/sociale de la stagiaire non payée, la dépense sexuelle du vieux de Publidécor et celle de Brando, le devis de la vie quotidienne de la comptable et le devis de La Grosse Bouffe, etc. A cause des ennuis de Malle et de Rassam qui produisent gros (comme toi), le fric qui m’était réservé a filé dans le Ferreri (c’est ça que je veux dire, on ne vous empêche pas de prendre le train, mais vous, si), et je suis en panne. Le film coûte environ 20 millions et est produit par Anouchka et TVAB Films (la société de Gorin et moi)?. Peux-tu entrer en coproduction pour 10 millions ? Pour 5 millions ? Vu La nuit américaine, tu devrais m’aider, que les spectateurs ne croient pas qu’on fait des films que comme toi. Tu n’es pas un menteur, comme Pompidou, comme moi, tu dis ta vérité. Je peux en échange, si tu veux, t’abandonner mes droits de La Chinoise, du Gai Savoir, de Masculin Féminin.

Si tu veux en parler, d’accord, Jean-Luc.

A Jean-Luc Godard, mai-juin 1973

Jean-Luc. Pour ne pas t’obliger à lire cette lettre désagréable jusqu’au bout, je commence par l’essentiel : je n’entrerai pas en coproduction dans ton film.

Deuxièmement, je te retourne ta lettre à Jean-Pierre Léaud : je l’ai lue et je la trouve dégueulasse. C’est à cause d’elle que je sens le moment venu de te dire, longuement, que selon moi tu te conduis comme une merde.

En ce qui concerne Jean-Pierre, si malmené depuis l’histoire de la grande Marie et plus récemment dans son travail, je trouve dégueulasse de hurler avec les loups, dégueulasse d’essayer d’extorquer, par intimidation, du fric à quelqu’un qui a quinze ans de moins que toi et que tu payais moins d’un million lorsqu’il était le centre de tes films qui t’en rapportaient trente fois plus.

Certes, Jean-Pierre a changé depuis Les 400 Coups, mais je peux te dire que c’est dans Masculin Féminin que je me suis aperçu pour la première fois que de se trouver devant une caméra pouvait lui apporter l’angoisse et non la joie. Le film était bon et lui était bon dans le film, mais la première scène, dans le café, était oppressante pour quelqu’un qui le regardait avec amitié et non comme un entomologiste.

Je n’ai jamais formulé la moindre réserve sur toi devant Jean-Pierre qui t’admirait tant, mais je sais que tu lui as souvent balancé des saloperies sur mon compte, à la manière d’un type qui dirait à un gosse : “alors, ton père, il se saoule toujours la gueule ?”

Jean-Pierre n’est pas le seul à avoir changé en 14 ans et si l’on projetait dans la même soirée A bout de souffle et tout va bien, le côté à la fois désenchanté et précautionneux du second créerait la consternation et la tristesse.

Je me contrefous de ce que tu penses de La nuit américaine, ce que je trouve lamentable de ta part, c’est d’aller, encore aujourd’hui, voir des films comme celui-là, des films dont tu connais d’avance le contenu qui ne correspond ni à ton idée du cinéma ni à ton idée de la vie. Est-ce que Jean-Edern Hallier écrirait à Daninos pour lui dire qu’il n’est pas d’accord avec son dernier livre ?

Tu as changé ta vie, ton cerveau, et, quand même, tu continues à perdre des heures au cinéma à t’esquinter les yeux. Pourquoi ? Pour trouver de quoi alimenter ton mépris pour nous tous, pour te renforcer dans tes nouvelles certitudes ?

A mon tour de te traiter de menteur. Au début de Tout va bien, il y a cette phrase : “Pour faire un film, il faut des vedettes.” Mensonge. Tout le monde connaît ton insistance pour obtenir J. Fonda qui se dérobait, alors que tes financiers te disaient de prendre n’importe qui. Ton couple de vedettes, tu l’as réuni à la Clouzot : puisqu’ils ont la chance de travailler avec moi, le dixième de leur salaire suffira, etc. Karmitz, Bernard Paul ont besoin de vedettes, pas toi, donc mensonge. La presse : on lui a “imposé” des vedettes… Autre mensonge, à propos de ton nouveau film : tu ne parles pas de la confortable avance sur recettes que tu as sollicitée, obtenue, et qui doit suffire même si Ferreri, comme tu l’en accuses drôlement, a dépensé l’argent qui t’était “réservé”. Alors, il se croit tout permis ce macaroni qui vient manger notre pain, ce travailleur immigré, il faut le reconduire à la frontière, via Cannes !

Tu l’as toujours eu, cet art de te faire passer pour une victime, comme Cayatte, comme Boisset, comme Michel Drach, victime de Pompidou, de Marcellin, de la censure, des distributeurs à ciseaux, alors que tu te débrouilles toujours très bien pour faire ce que tu veux, quand tu veux, comme tu veux et surtout préserver l’image pure et dure que tu veux entretenir, fût-ce au détriment des gens sans défense, exemple Janine Bazin. Six mois après l’histoire Kiejman, Janine s’est vu supprimer ses deux émissions, vengeance habilement différée. Kiejman, n’envisageant pas de parler du cinéma politique sans t’interviewer, ton rôle à toi – il s’agit bien d’un rôle – consistait là encore à entretenir ton image subversive, d’où le choix d’une petite phrase bien choisie. La phrase est prononcée ; ou bien elle passe et elle est assez vive pour qu’on ne te soupçonne pas de mollir, ou bien elle ne passe pas et c’est épatant : décidément, Godard est toujours Godard, etc.

Tout se passe comme prévu, l’émission ne passe pas, tu restes sur ton socle. Personne ne relève que la phrase est un nouveau mensonge. Si Pompidou met en scène la France, toi, c’est le parti communiste et les syndicats que tu malmènes, sur le mode (trop indirect pour les “masses”) de la périphrase, de l’antiphrase et de la dérision, dans Tout va bien, film destiné, au départ, à la plus grande diffusion.

Si je me suis retiré du débat de Fahrenheit 451, à cette époque, c’était pour tenter d’aider Janine, pas par solidarité pour toi, c’est pourquoi je n’ai pas retourné le téléphone que tu m’as fait à ce moment.

Toujours est-il que le mois dernier, Janine était à l’hôpital, elle s’est fait renverser par une voiture au cours de sa dernière émission, opération du genou (elle boitait depuis l’adolescence, jerk, etc.) et elle se retrouve là, à l’hôpital, sans travail et sans fric et naturellement sans nouvelles de Godard qui ne descend de son socle que pour amuser Rassam de temps à autre. Alors je peux te dire : plus tu aimes les masses, plus j’aime Jean-Pierre Léaud, Janine Bazin, Patricia Finaly (elle sort de la clinique de sommeil, celle§là, et il faut harceler la cinémathèque pour obtenir ses six mois de salaire en retard), Helen Scott que tu rencontres dans un aéroport et à qui tu n’adresses pas la parole, pourquoi, parce qu’elle est américaine ou parce qu’elle est mon amie ? Comportement de merde. Une fille de la BBC t’appelle pour que tu parles de cinéma politique dans une émission sur moi, je la préviens d’avance que tu refuseras, mais mieux que ça, tu lui raccroches au nez avant de la laisser finir sa phrase, comportement élitaire, comportement de merde, comme lorsque tu acceptes de te rendre à Genève, Londres et Milan, et que tu n’y vas pas, pour étonner, pour surprendre, comme Sinatra, comme Brando, comportement de merde sur un socle.

Pendant une certaine période, après mai 68, on n’entendait plus parler de toi ou alors mystérieusement : il paraît qu’il travaille en usine, il a formé un groupe, etc., et puis, un samedi, on annonce que tu vas parler à RTL avec Monod. Je reste au bureau pour écouter, pour avoir de tes nouvelles en quelque sorte ; ta voix tremble, tu parais très ému, tu annonces que tu vas tourner un film intitulé La mort de mon frère, consacré à un travailleur noir malade qu’on a laissé mourir au sous-sol d’une fabrique de téléviseurs et, en t’écoutant, malgré le tremblement de la voix, je sens : 1, que l’histoire n’est pas exacte, en tout cas trafiquée ; 2 que tu ne tourneras jamais ce film. Je me dis : si le type avait une famille et que cette famille allait vivre désormais dans l’espoir que ce film soit fait ? Il n’y avait pas de rôle pour Montand là-dedans ni pour Jane Fonda, mais pendant 1/4 d’heure, tu as donné l’impression de te “conduire bien” comme Messmer quand il annonce le droit de vote à 19 ans. Fumiste. Dandy. Tu as toujours été un dandy, quand tu envoyais un télégramme à de Gaulle pour sa prostate, quand tu traitais Braunberger de sale juif au téléphone, quand tu traitais Chauvet de corrompu (parce qu’il était le dernier, le seul à te résister), dandy quand tu pratiques l’amalgame : Renoir-Verneuil, blanc bonnet et bonnet blanc, dandy encore aujourd’hui quand tu prétends que tu vas montrer la vérité sur le cinéma, ceux qui le font obscurément, mal payés, etc.

Quand tu faisais équiper un décor, garage ou boutique par les électros et que tu arrivais : “je n’ai pas d’idée aujourd’hui, on ne tourne pas”, et que les types déséquipaient, il ne t’est jamais venu à l’idée que les ouvriers se sentaient complètement inutiles et méprisés, comme l’équipe de son qui attendait vainement Brando dans l’auditorium vide à Pinewood, tout une journée ?

Maintenant, pourquoi est-ce que je te dis cela aujourd’hui et non pas il y a trois, cinq ou dix ans ?

Pendant six ans, comme tout le monde, je t’ai vu souffrir à cause d’(ou pour) Anna et tout ce qui était odieux en toi, on le pardonnait à cause de ta souffrance.

Je savais que tu avais entrepris Liliane Dreyfus (ex-David) en lui disant : “François ne t’aime plus, il est amoureux de Marie Dubois, qui joue dans son film”, et je trouvais ça pitoyable mais émouvant, oui, pourquoi pas, émouvant, à la limite ! Je savais que tu allais voir Braunberger en lui disant : “Faîtes-moi faire le sketch que Rouch doit tourner, à sa place” et je trouvais ça… disons, pathétique. Je me promenais avec toi sur les Champs-Elysées et tu me disais : “il paraît que Bébert et l’Omnibus ne marche pas, c’est bien fait” et je disais “Allons, allons…”.

A Rome, je me suis fâché avec Moravia parce qu’il m’a proposé de tourner Le Mépris, j’étais venu là, avec Jeanne, présenter Jules et Jim, ton dernier film ne marchait pas, Moravia voulait changer de cheval.

Pour les mêmes raisons de solidarité avec toi, je me suis fâché avec Melville qui ne te pardonnait pas de l’avoir aidé à faire Léon Morin prêtre, et qui cherchait à te nuire. A la même époque, tu humiliais Jeanne volontairement – ou pour faire plaisir à Anna (histoire d’Eva), tu tentais un dérisoire chantage sur Marie-France Pisier (Hossein, la Yougoslavie… à répétition… “l’alliance”), etc. Tu as fait tourner Catherine Ribeiro que je t’avais envoyée, dans Les Carabiniers, et puis tu t’es jeté sur elle, comme Charlot sur sa secrétaire dans Le Dictateur (la comparaison n’est pas de moi), j’énumère tout cela pour te rappeler de ne rien oublier dans ton film de vérité sur le cinéma et le sexe. Au lieu de montrer le cul de X… et les jolies mains d’Anne Wiazemsky sur la vitre, tu pourrais faire le contraire maintenant que tu sais que, pas seulement les hommes, mais les femmes aussi sont égales, y compris les actrices. Chaque plan de X… dans Week-end était un clin d’oeil aux copains : cette pute veut tourner avec moi, regardez bien comment je la traite : il y a les putes et les filles poétiques.

Je te parle de tout ça aujourd’hui parce que, tout de même, malgré le dandysme assombri d’un peu d’aigreur qui transparaissait encore dans certaines déclarations, je pensais que tu avais pas mal changé, je pouvais penser cela avant de lire la lettre destinée à Jean-Pierre Léaud. Si tu l’avais cachetée, peut-être as-tu voulu me donner une chance de ne pas la lui remettre ?

Aujourd’hui tu es fort, tu es censé être fort, tu n’es plus l’amoureux qui souffre, comme tout le monde tu te préfères et tu sais que tu te préfères, tu détiens la vérité sur la vie, la politique, l’engagement, le cinéma, l’amour, tout cela est bien clair pour toi et quiconque pense différemment est un salaud, même si tu ne penses pas en juin la même chose qu’en avril. En 1973, ton prestige est intact, c’est-à-dire que lorsque tu rentres dans un bureau, on regarde ton visage pour voir si tu es de bonne humeur ou s’il vaut mieux rester dans son coin ; parfois tu acceptes de rire ou de sourire ; le tutoiement a remplacé le vouvoiement, mais l’intimidation demeure, l’injure facile aussi, le terrorisme (cette façon de faire de la lèche à rebours). Je veux dire que je ne me fais pas de soucis pour toi, il y a encore à Paris assez de jeunes gens fortunés, complexés d’avoir eu leur première voiture à dix-huit ans, qui seront heureux de se dédouaner en disant : “je produis le prochain Godard.”

Quand tu m’as écrit, fin 68, pour me réclamer 8 ou 900 mille francs qu’en réalité je ne te devais pas (même Dusssart était choqué !) et que tu as ajouté : “de toute façon, nous n’avons plus rien à nous dire”, j’ai pris tout ça au pied de la lettre ; je t’ai envoyé le fric et, hormis deux moments d’attendrissement (un sur moi malheureux en amour, un sur toi à l’hôpital), je n’ai plus rien éprouvé pour toi que du mépris, quand j’ai vu dans Vent d’est la séquence : comment fabriquer un cocktail Molotov et qu’un an plus tard, tu t’es dégonflé quand on nous a demandé de distribuer, pour la première fois, La Cause du peuple dans la rue…

L’idée que les hommes sont égaux est théorique chez toi, elle n’est pas ressentie, c’est pourquoi tu ne parviens pas à aimer qui que ce soit, ni à aider qui que ce soit, autrement qu’en jetant quelques billets sur la table. Un type, genre Cavanna, a écrit : “il faut mépriser l’argent, surtout la petite monnaie” et je n’ai jamais oublié comment tu te débarrassais des centimes en les glissant derrière les banquettes des bistrots. Contrairement à toi, je n’ai jamais prononcé une phrase négative à ton propos, à la fois parce que tu étais attaqué bêtement et plutôt ” à côté” des vraies choses, ensuite parce que j’ai toujours détesté les brouilles entre écrivains ou peintres, règlements de compte douteux par l’intermédiaire du papier journal, ensuite parce que je t’ai toujours senti à la fois jaloux et envieux, même dans tes bonnes périodes – tu es super compétitif, moi presque pas – et puis il y avait, de ma part, de l’admiration, j’ai l’admiration facile, tu le sais, et une volonté d’amitié depuis que tu t’étais attristé d’une phrase que j’avais dite à Claire Fischer à propos du changement de nos rapports après l’armée (pour moi) et la Jamaïque (pour toi). Je n’affirme pas beaucoup de choses parce que je ne suis jamais tout à fait sûr que l’idée inverse n’est pas aussi juste, mais, si j’affirme que tu es une merde, c’est qu’en voyant Janine Bazin à l’hôpital, ta lettre à Jean-Pierre, à il n’y a pas de place pour le doute sur ce point. Je ne délire pas, je ne dis pas que Janine était à l’hôpital à cause de toi, mais son chômage, après 10 ans de TV, est directement lié à toi qui n’en as rien à foutre. Amateur de gestes et de déclarations spectaculaires, hautain et péremptoire, tu es toujours en 1973 installé sur ton socle, indifférent aux autres, incapable de consacrer quelques heures désintéressées pour aider quelqu’un. Entre ton intérêt pour les masses et ton narcissisme, il n’y a place pour rien ni pour personne. Qui te traitait de génie, quoi que tu fasses, sinon cette fameuse gauche élégante qui va de Susan Sontag à Bertolucci via Richard Roud, Alain Jouffroy, Bourseiller, Cournot et même si tu paraissais imperméable à la vanité, à cause d’eux tu singeais les grands hommes : de Gaulle, Malraux, Clouzot, Langlois, tu entretenais le mythe, tu renforçais le côté ténébreux, inaccessible, tempéramental (comme dirait Scott), laissant s’installer tout autour de soi la servilité. Il te faut jouer un rôle et que ce rôle soit prestigieux ; j’ai toujours eu l’impression que les vrais militants sont comme des femmes de ménage, travail ingrat, quotidien, nécessaire. Toi, c’est le côté Ursula Andress, quatre minutes d’apparition, le temps de laisser se déclencher les flashes, deux, trois phrases bien surprenantes et disparition, retour au mystère avantageux. Au contraire de toi, il y a les petits hommes de Bazin à Edmond Maire en passant par Sartre, Bunuel, Queneau, Mendès France, Rohmer, Audiberti, qui demandent aux autres de leurs nouvelles, les aident à remplir une feuille de sécurité sociale, répondent aux lettres, ils ont en commun de s’oublier facilement et surtout de s’intéresser davantage à ce qu’ils font qu’à ce qu’ils sont et qu’à ce qu’ils paraissent.

Maintenant, tout cela qui s’écrit doit pouvoir se dire, c’est pourquoi je termine comme toi : si tu veux en parler, d’accord.

François

“Si j’avais, comme toi, manqué aux promesses de mon ordination, je préférerais que ce fût pour l’amour d’une femme plutôt que pour ce que tu appelles ont évolution intellectuelle.” Le journal d’un curé de campagne.”

18/07/2012

Leçon n°5 - Master class

Leçon n°5

Les gains seront immédiats si après épluchage de la presse spécialisée vous êtes capable de

REPÉRER LE VILAIN MONTÉ EN ÉPINGLE.

Le VILAIN est une grosse baudruche gonflée à l'hélium par les médias du turf. Généralement il a effectué ses dernières courses à Dubai, Tokyo, ou dans un bled irlandais. Ses performances sont invérifiables à part sur NhK.

Tous les canards s'y mettent vantant ses qualités lointaines, ses courses légendaires au pays de Laurence d'Arabie, ses victoires pluvieuses dans le Connemara, son enfance en Mongolie.

Le VILAIN doit gagner Le Prix d'Amérique, au pire survoler Le Prix de Diane. Néanmoins, un peu comme Madame Michalon, personne ne connaît son existence. Sorte de parachuté de la course hippique, il n'apparaît que pour triompher. Vous flairez l'imposteur.

Ecartez-le sereinement de votre final list et, l'esprit tranquille, accueillez le véritable gagnant.

Radio Pardie - Ça ne s'arrange pas


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16/07/2012

Dernière Leçon - Les Enseignements du Prix d'Amerique 2013

En appliquant tous ces conseils votre serviteur à opté pour un tiercé en 8-18-2, or l'ordre exact d'arrivée fut 8-18-4-2, ainsi non content d'avoir frôlé un tiercé cossu (le 2 était à 140 contre un) qui lui aurait permis l'achat d'un débit de boisson, il a aussi fait profiter son ami du Doubs de sa forte science hippique.

Dans son estaminet, il aurait alors intégré la longue cohorte des écrivains alcooliques, de Bukovski à Miossec, mais avec des Si on mettrait Vincennes en bouteille.

La baudruche gonflée à l'hélium par les médias du turf était bien là en la personne d'un cheval nommé Maharadjah pour attirer le chaland, donné comme favori et qui n'a couru auparavant qu'en Suède, pays où Pmu est un nom de meuble et où l'on mange des pains à la cannelle dans des intérieurs au design surdessiné. Pourquoi ce trotteur qui ne l'emporte que face à des chevaux qui s'appellent Lund, Troels ou Lars aurait-il décroché le Prix?

...à l'inverse :

Un coursier flamboyant est toujours volontairement sous-évalué par les médias.

" Je ne prétends pas qu’un compatriote, un joli cavalier, un brave garçon, fait pour avancer, soit la dupe de toutes ces feintises et donne comme un niais dans le panneau, à la suite de tant d’autres qui s’y sont perdus."

Les Trois Mousquetaires -Alexandre Dumas

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15/07/2012

The race must go on!

Leçon °4

La nouvelle est tombée hier et les journaux ont fourbi leurs rubriques nécrologiques prérédigées.

Horrible!...

 Ourasi nous a  quittés et je laisse la parole à sa "nounou" interrogée par France 2 dont je vous restitue les propos. "Il n'y a eu qu'un Général de Gaulle, il n'y avait qu'un Ourasi, ce sera comme Le Général de Gaulle, on se rappellera d'Ourasi et du Général de Gaulle."

LE CHEVAL EST UN HOMME EN MIEUX.

Et l'auteur de ces lignes suggère même d'avancer sur la question brûlante du mariage pour les chevaux. 

- Alors heureuse?
-Oh oui, mon bel étalon!

22:38 Publié dans Inclassable | Commentaires (1) | | Digg! Digg |  Facebook |

14/07/2012

Troisième leçon - Hippisme

Leçon n° 3

Le tiercé est un moyen comme un autre de socialisation, certes moins efficace que Meetic. Si vous avez la chance de partager le hobby hippique avec un ou une amie, l'échange doit être au cœur de votre relation, vous devez donc

TOUJOURS  LUI CONSEILLER UN TOCARD À 122 CONTRE 1.

Outre vous ménager une aura quasi surnaturelle -vous avez quelques cheveux blancs ce qui ne gâche rien-  l'injonction a un objectif financier clairement défini. Le jour où le Don Quichotte de cette autre Rossinante touchera le pactole, il ou elle, aura l'irrésistible envie de remercier son mentor.

Et vous tel Omar Sharif,  alangui dans les chaises en plastiques du Pmu, vous partagerez la joie de la personne qui a suivi vos conseils.  Il n'est pas impossible que grâce à cela elle puisse acheter le serre-taille Aubade qui vous plaisait tant et disponible seulement en Autriche. 

Vous endosserez au sein du Pmu le rôle de thaumaturge, et votre volubilité nouvelle vous vaudra des consommations offertes dans l'espoir à peine voilé de bénéficier de vos avis. 

Restez évasif. Il vaut mieux faire pythie que pitié.

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